Entre nous Iseko, c’est peut-être le cas. Enfin, c’est des vacances payés, alors tu la laisses diriger les expéditions. Puis à part une ou deux activités ensemble par semaine, tu es plutôt libre avec pour seule obligation de partager un repas ensemble. On a connu plus contraignant.

Après l’échauffement quotidien à la Naginata, les pokémons et Iseko s’entraînent à la coordination. Ils essayent des enchaînement, en solo, en duo voir en trio, puis ils perfectionnent sur différents thèmes. Cela ressemble à un exercice rigoureux, mais les fous rires qu’on pouvaient entendre à travers la forêt signifiaient aussi que ce joli petit monde y prends du plaisir.

Enfin la pause. Et la grande soeur attentionnée qui a préparé un petit pic-nic pour tous ce beau petit monde. Des sandwich principalement, avec des boissons et quelques gâteaux. il y a même une nappe. Par contre, comme à son habitude, elle en fait beaucoup trop. En gros, ils étaient 4, elle en avait fait pour 8 !



Devant les compliments, les pokémons poussent leurs petits cris caractéristiques, avant de débuter à manger. Aisu et Kasai, les deux goupix, mangent naturellement ensemble et entre deux bouchées, elles n’hésitent pas à se faire une petite tendresse. Ces deux renardes étaient définitivement très amoureuses l’une de l’autre.



Iseko regarda le sol, prenant une autre bouchée de son sandwich. En plus, c’était son préféré. Quelle prévoyance cette grande soeur. Mais tu vas expliciter un peu, tes amis pokémon attendent une réponse.







Pour le spectateur du fond, je crois que les parents d’Iseko sont un tout petit peu intolérant à l'étranger. Oui crois. C’est ironique. C’est même sûr.



Effectivement, vu comme ça, la crainte est réelle et difficile de sortir du placard dans ses conditions. D’ailleurs, tous les pokémons commencèrent à frissonner à cette pensée.



Vous avez tous entendu le soupir de soulagement ? Au moins, ça montre à quel point le quatuor était attaché à leur coordinatrice. Et la réciproque était là, évidemment. Mais mine de rien, ce sujet la travaillait énormément. Tous à coup, les pokémons levèrent la tête. Ils entendaient de drôles de sons.

Mais c’était quoi cet énergumène ? Et comme il… La toile. Ok. Il y avait un pokémon sauveur. Heureusement que certains humains avaient leurs amis pokémon pour veiller sur eux...Même si l’inverse était vrai également. Les fripouilles en était la preuve, surtout dans certaines situations. Mouais, non, je suis un narrateur de bonnes humeurs et je n'en parlerait pas aujourd'hui.



Shukuten virevolte dans les airs en signe de joie tandis qu’Epona se place près d’Iseko, comme pour la protéger. Quand aux Fripouilles, voilà qu’elle ne se montre guère partageuse, protégeant le panier à picnic comme si leur vie en dépendait.



Totalement, mais heureusement, une petite remarque et les deux goupix tournent autour d’Iseko en utilisant leurs fameux Regard Touchant pour se faire pardonner. Allez. Une petite caresse sur le front de chacunes et on oublie tout.



Inutile de dire que la jeune femme ne connaissait absolument ce jeune homme tombé des branches ainsi que le pokémon qui l’accompagnait.

Ah. Ah d’accord. Bon, ben, si c’est une habitude, tout va bien alors ! Et iel… C’est la fusion de il et de elle ? Heureusement qu’elle avait eu la Queer Pride pour réviser un petit peu des classiques qui lui semblait à des années lumières de son niveau, pour sa plus grande honte.



Le dénommé Watt (J’aime pas les pokémons insectes et les pokémons spectres : no offense) laissa ses petites pattes de tarentules se balader dans le sac à picnic et attraper le premier sandwich. La grande soeur n’avait pas certainement prévue qu’Iseko allait partager son repas avec ce genre de pokémon, pas certain que le goût allait lui plaire. Vous avez pensé que c’était des classiques ? Non madame… C’est du raffiné, même pour des sandwich !



Parce qu’une chute des branches, ce n’est pas toujours mortel, mais on en sort rarement indemne.

Evidemment, dès qu’on parle des deux, elles ont toujours le même comportement. Kasai, le goupix de feu, se cachait dans les bras d’Iseko tandis qu’Aisu, le goupix de glace, la rejoignait aussitôt pour lui donner des léchouilles affectueuses. Ce qui avait pour effet de “dé”-timidité la petite Kasai qui répondait à sa charmante goupix par le même langage.
Et ben, on ne peut pas plus afficher ses préférences. Sauf peut-être le drapeau arc-en-ciel sur le T-shirt de Jake. Coïncidence ? N’était-ce pas le symbole Queer ? Celui qu’on avait pu voir partout à la Queer Pride.



Jake sortit tout à coup un sac de baie à moitié remplit, ce qui attira l’attention des goupix ainsi que du Togekiss qui s’approchèrent et commencèrent à déguster. C’était certainement de la gourmandise. Epona, elle, restait toujours à côté d’Iseko. Elle a toujours été ainsi. Elle savait que sa chromaticité ainsi que son apparence équine donnait l'irrémédiable envie de monter sur son dos, ce qu’elle détestait par dessus tout. Du coups, elle a adopté la stratégie “Je suis pas aimable : Ok ?”





Par Rayquaza, il faut changer de sujet rapidement.

A la Queer Pride. C’est là où Iseko a rencontré Shukuten lors d’un jeu de loterie. Parfois, le hasard faisait bien les choses, mais cette arrivée dans l’équipe avait rendue la fête beaucoup plus attrayante qu’à la base.
Ah ? Cimetronnelle ? C’est pas la ville où les maisons sont littéralement dans les arbres ? Iseko n’y était jamais allée, mais en tant que joueur, j’ose dire que c’est une de mes villes préférées. Néanmoins, madame était assidue à l’école et elle connaissait la petite particularité de la ville.



Ce n’était pas une critique, juste un constat. La demoiselle ne connaissait pas beaucoup de mondes qui se promenaient de branches en branche en pleine forêt, sans la moindre protection. Et le narrateur également.

Tout à coup, une petite boule de poil sorti de sa pokéball et se précipita vers le sac de baie pour en attraper une. Iseko ne le savait pas, mais c’était un petit évoli chromatique avec un ruban et un Pins. Le narrateur se permet un petit “Mais c’est trop Kawaiiii !”. Je fais ce que je veux, c’est ma partie de narration.



Whoa. Lynchage. Carrément ? Le terme est un peu fort, mais je pense que l’idée est là. Ou du moins, le ressenti. En tout cas, les baies devaient être délicieuses, ses pokémons en avaient mangé une bonne partie et s’étaient mis sur le dos, le bidon bien remplis. Sauf Epona, évidemment…







Allez ! Les pieds dans le plat direct ! Regret dans 3...2...1...

Iseko sourit légèrement. Pour être honnête, cela lui faisait du bien de voir et de discuter avec quelqu’un qui avait des préférences similaires. Cela lui donnait moins l’impression d’être une étrangeté de la nature, que c’est plus normal. Elle n’ont plus, n’avait jamais réussi à aimer un homme. C’était comme si on lui disait de manger de la glace à la fraise alors qu’elle n’aimait pas ça, mais pour les autres, c’était difficile à comprendre.



Si les deux goupix affichaient clairement leur relation, Iseko ne s’étaient jamais demandé concernant Epona et Shukuten. La jument avait toujours été d’une fidélité sans faille envers Iseko, ne montrant jamais de quelconques sentiments pour d’autres pokémons et le Togekiss était récemment arrivée dans l’équipe. Pour le moment, il n’avait affichée aucune envie particulière.









Est-ce qu’elle allait devoir faire sans ses parents pour le reste de sa vie ? N’y avait-il pas d’autres moyens ? Cette pensée la harcelait régulièrement, d’où son idée de peut-être voir un médecin pour “guérir”, même si ce n’est pas une maladie ou une déviance.
Mais peut-on blâmer ceux qui veulent une vie plus aisée ?