Il y avait des jours comme ça, où on voulait fuir le monde, s'éloigner au possible de ses pairs. Et étant donné l'opinion des plus mélioratives qu'avait Edward sur l'humanité, autant dire que cela arrivait régulièrement. Non qu'il soit un parfait asocial, bien entendu. Au contraire, c'était avec grand plaisir qu'il se mêlait à la foule, et ce depuis toujours. Parfois, les jours où il se faisait passer pour flic, il en profitait pour aider un peu la Police, en bon samaritain – et pour les éloigner des pistes menant aux Flare, bien entendu, mais là était son travail. D'autres fois, on le prenait pour un employé de la Sylphe ou pour un dresseur expérimenté, et il se prenait au jeu sans le moindre problème, ça lui donnait même accès à des lieux très intéressants sur un quiproquo quelconque. Cependant... disons que les hôtels de luxe de Marivon, si il y était habitué, l'attiraient moins que ce genre de lieux. Les cyniques auraient pu dire qu'il avait une affinité pour les endroits en hauteur, mais c'était plutôt le côté silencieux et vide de monde qui l'intéressait. Tout en étant loin d'être un paysan habitué à sa campagne  natale ou un bobo adorant faire des promenades digestives en pleine nature après avoir bouffé trop de sucres, il essayait de trouver l'occasion, aussi souvent que possible, de fréquenter ce genre de lieux. Seul. Sans aucun abruti autour. Le paradis. C'est pour retourner à ce genre de calme parfait qu'il fallait faire le ménage dans la population, n'est-ce pas ? Après tout, ce n'était que pure logique.

Il ressortait tout juste d'une mission. Fatigué et courbatu, il avait peu dormi ces derniers jours, ayant trop de dossiers à régler dès qu'il rentrait chez lui. Son poignet droit lui faisait encore mal tant il avait écrit la veille, le dos voûté sur son bureau de bois, Carmen sur son épaule – décidément, la Laporeille appréciait particulièrement se mettre ici, ce qui ne le dérangeait pas tant cela dit. Elle avait juste tendance à appuyer sur ses vieilles cicatrices, mais rien de très dérangeant. Aujourd'hui encore, elle se blottissait contre lui, perchée sur son promontoire, tremblant légèrement de froid. Sentant cela, son dresseur réajusta légèrement son écharpe carmin pour la couvrir. Si l'île était chaude au possible en été, force est de constater que l'hiver était rude, surtout dans les hauteurs de Onnen. La montagne était déserte, à l'exception de quelques dresseurs ou montagnards qui ne l'avaient pas vraiment calculé, souvent trop loin pour le voir. Une légère bise chargée de flocons soufflait sur les falaises escarpées, lesquelles étaient parées de blanc par endroit. Les chaussures noires du Lieutenant s'enfonçaient dans la neige au fil des pas, luisant sous le pâle soleil d'hiver, laissant un sentier qui serait sitôt effacé par la prochaine poudreuse ou par la fonte. Au loin, on entendait le bruit des vagues s'écrasant mollement contre les cavités rocheuses de la falaise ; en s'approchant un peu, on pouvait voir la mer, relativement calme malgré le temps peu agréable. Le brun avança de quelques pas, se retrouvant presque au bord de la pointe de la falaise. Juste en dessous, la pente était verticale ; pas besoin d'être un génie pour comprendre que la chute serait fatale, mais Edward ne s'en souciait pas plus que cela. Non qu'il aime vivre dangereusement, quoique son sens du danger soit assez relatif, et ses réflexes peu développés surtout dans son état de fatigue. Disons juste qu'il saurait se rattraper. Ce que Carmen, hélas, ne semblait pas vouloir comprendre ; inquiète, la ballerine s'agitait sous son écharpe, dont les extrémités flottaient au vent.



Mais apparemment ses plaisanteries n'étaient pas au goût de la lapine, laquelle décida que bouder était la meilleure solution face à l'attitude de son dresseur. Lequel haussa les épaules, d'ailleurs, manquant de la faire tomber. Ce n'était pas son problème. Après tout, il était venu ici pour être tranquille. L'excès de travail le rendait toujours glacial et irritable, or il préférait prendre une pause avant de se mettre sérieusement en colère. C'était très rare, ça n'arrivait jamais, même ; mais justement, il préférait éviter. Ca ne lui ressemblait pas, il était naturellement jovial, sympathique, aimable... c'était peut-être un peu arrogant de penser cela. Peut-être était-ce là un de ses rares défauts. Mais quand on fait partie de l'élite, comment éviter de l'être ? Du moment qu'il restait accessible plutôt qu'hautain, il ne voyait vraiment pas le mal qu'il faisait. De toute façon, son objectif avait toujours été d'améliorer les choses, de diverses façons.

... Bah. Il était beaucoup trop pensif lorsqu'il se retrouvait seul avec lui-même. Pourtant, il n'avait plus besoin d'analyser le monde qui l'entourait, n'est-ce pas ? Si il ne prétendait pas détenir la Vérité, il avait des plans bien entamés pour rendre ce monde meilleur. Hin, peut-être que ces gens dont il se moquait étant gamin, qui prédisaient un grand avenir pour lui, avaient raison. Après tout, il allait survivre... à la chute de l'humanité. Quoiqu'elle était déjà bien bas, comparons plutôt cela à un envol, beaucoup plus positif.

Comme quoi, trop réfléchir était maladif chez lui. Il se répétait des certitudes, les décortiquait, les formulait autrement. Sa tête ne s'arrêtait jamais, c'en était parfois douloureux. Mais mieux valait cela que ne pas s'en servir, n'est-ce pas ? Peut-être qu'il pensait trop, mais au moins il n'était pas un de ces idiots incapables qui gâchaient leur potentiel et le monde autour d'eux. Non, il ne ressentait pas vraiment de compassion pour eux. Une vague pitié parfois, mais surtout de l'incompréhension et un dégoût peu commun. C'était normal, non ? Comment pouvait-on vivre ainsi ? Et pourquoi les êtres intéressants, sur cette Terre, étaient-ils si rares ?

Deux joueurs se retrouvent autour d'un jeu dans lequel il faut insérer vingt-quatre pièces. Chacun leur tour, ils devront placer une, deux ou trois pièces. Le joueur qui placera la dernière pièce est perdant. Comment gagner à coup sûr ?

Ca faisait un moment qu'il n'avait pas résolu la moindre énigme, même si il en gardait quelques vieilles sur lui, par habitude. Celle-ci était un peu trop facile, mais bon... Peut-être qu'il devrait en inventer d'autres. Ca faisait longtemps, ça aussi. Mais il n'allait pas se plaindre de s'ennuyer pour autant, cela dit. Non, il avait énormément de choses à faire. Pour le boulot, notamment, mais il s'arrangeait toujours pour rendre les choses distrayantes. Malheureux ? Il ne l'était certainement pas. Juste un peu déçu. Mais c'était accessoire maintenant.

Le Lieutenant abaissa son regard noisette en direction de la mer grisâtre. De temps à autre, elle était agitée par les mouvements des Pokémon marins qui nageaient juste en-dessous de ses pieds. Il n'avait jamais eu l'occasion de trop s'approcher de la mer, tiens. Les grandes villes lui étaient bien plus familières. Ce qui était assez dommage, d'ailleurs ; l'odeur de l'iode flottant dans l'air avait quelque chose d'enivrant. Se penchant de plus en plus vers la mer, il commença à se demander ce qu'il pouvait bien y avoir en bas. Vous ne vous êtes jamais posé ce genre de questions, étant gosse ? "Qu'est-ce qu'il peut y avoir dans cette crevasse, qu'est-ce qui se passerait si j'allais dans ce lieux inaccessible" ? Le problème étant justement que ce lieu était inaccessible, à moins qu'il ne saute.



L'intéressée répondit par un air effrayé du type "Oh no you wouldn't dare", et planta ses griffes dans le manteau de son dresseur. Les mains dans les poches dudit manteau, Edward se laissa progressivement tomber, jusqu'à perdre son appui sur le sol instable de la falaise. Si Carmen poussa un glapissement de terreur, le Lieutenant garda parfaitement son calme, appuyant sur le bouton d'une Poké Ball, de laquelle sortit Elizabeth. La Corboss se plaça juste en dessous de son dresseur, l'attrapant au vol, et piquant jusqu'à ce que son dresseur se retrouve tout près de l'eau, devinant ses intentions – elle le connaissait depuis suffisamment d'années pour prévoir la plupart de ses agissements, même si parfois, il parvenait à l'étonner ou l'effrayer. L'oiseau noir poussa un petit cri de reproche, sûrement embarrassé par son attitude des plus indécentes.



Il savait très bien ce qu'il faisait, comme toujours, et son équipe en était parfaitement consciente – c'était sans doute de là que venait leur respect à son égard, malgré leur snobisme des plus prononcés. Bon, peut-être que Carmen l'ignorait, la petite venant d'arriver dans l'équipe et devant probablement regretter jusqu'à sa naissance si on se fiait à son air terrorisé et à ses cris de protestation. Oh, quels emmerdeurs ils faisaient tous. En tout cas, c'était pas demain que la ballerine évoluerait, sachant qu'elle avait besoin de bonheur pour ce faire...

En tout cas, la vue était bien meilleure d'ici ! La poudreuse et la brume l'avaient empêché d'apercevoir grand chose, mais en définitive le bas des falaises était un coin sympa, même si les marins de l'île eux-mêmes rechignaient à s'en approcher à cause des roches effilées qu'on y trouvait. Bien sûr, les lieux n'invitaient pas à piquer un plongeon, surtout en hiver et surtout quand on portait des chaussures en cuir, mais il appréciait. C'est alors qu'il aperçut un léger mouvement dans l'onde, tout près de lui. D'un murmure, il demanda à Lizzy de s'en approcher, mais dès qu'elle sm'exécuta, ne silhouette bleuâtre sortit vivement de l'eau, éclaboussant le Pokémon ténèbres à défaut de le faire tomber. Sans perdre le contrôle d'elle-même, Elizabeth poussa un cri indigné – qui osait abîmer son magnifique plumage sombre ? – pendant qu'Edward cherchait du regard la créature qui venait d'apparaitre. Il lui avait semblé reconnaitre la morphologie d'un Pokémon assez rare, mais... il n'était sûr de rien.

En balayant les lieux du regard, il retrouva sa trace. Le Prinplouf filait à la vitesse du vent sur l'eau, s'éloignant d'eux progressivement, son dos demeurant apparent à la surface de l'eau, qu'il fendait. Qu'est-ce que... ? Un tel Pokémon devait être rare dans les environs. Une migration, peut-être ? Le Lieutenant s'intéressait peu à ce genre de choses, contrairement à ces fanatiques de capture qui écoutaient tous les jours les nouvelles des voyageurs à ce sujet. Mais ça lui disait quelque chose, en effet.

A cet instant, l'homme à l'écharpe remarqua que son Pokémon vol poursuivait son assaillant. Probablement sa fierté mal placée... d'une arrogance sans nom, elle était capable de n'importe quoi à partir du moment où on portait atteinte à sa dignité. Le problème, c'est qu'elle ne devait pas oublier qu'elle le portait sur son dos, et qu'il risquait de tomber à tout instant...



Mais la Corboss n'en avait que faire. Bah, ça n'avait aucune importance, elle veillerait certainement à ce qu'il ne tombe pas, lui – enfin il espérait – mais il devait tirer parti de cette poursuite. Pourquoi pas... en capturant cette bestiole qui avait manqué de le tuer ? Après tout, il cherchait bien à diversifier son équipe, et si Carmen était une sympathique bestiole de compagnie, ce pingouin avait l'air autrement plus puissant. Et puis, un Pokémon princier, au milieu de son équipe de petits rois... faisait curieusement l'affaire.



Ce fut avec plaisir que la Corboss s'exécuta, une sphère noire enveloppant sa cible. Celle-ci était assez éloignée, mais maîtrisant cette attaque, l'oiseau le toucha, le ralentissant dans sa course. Elle en profita pour se rapprocher de lui, et une fois au-dessus de la bête blessée, Edward hésita à l'attaquer de nouveau. Mais si il se réfugiait sous les eaux, sa capture serait impossible... de même si il sombrait dans l'inconscience. A la place, il indiqua à Lizzy de le saisir dans ses serres. Elle ne pourrait sûrement pas porter un tel poids très longtemps, entre son dresseur et le Pokémon eau, mais une dizaine de secondes d'efforts... ça pouvait le faire, avec un peu de chance. L'oiseau aux plumes noires obéit aussitôt, malgré ses doutes, et souleva brusquement le Prinplouf par les côtes, avant de battre frénétiquement des ailes pour remonter jusqu'à la falaise. Il serait difficile de parcourir une telle hauteur avec un véritable boulet aux pieds, d'autant que le Prinplouf ne se laissait pas faire et s'agitait en criant, mais elle parvint finalement à ramener dresseur comme proie sur la terre ferme, bien qu'à une altitude moindre comparée à celle où ils étaient auparavant. Si des falaises escarpées étaient toujours présentes, la quantité de neige était fortement réduite, mais ce n'était pas plus mal.

Dès qu'il posa pied au sol, Edward laissa son Pokémon vol se reposer un instant dans sa Ball, avant d'envoyer Corona. Certes, la Melancolux avait un désavantage de type, mais ses attaques spectre seraient d'un meilleur secours que les flammes de Regius, du moins pour le moment. Et il savait ce qu'il faisait.



Quoiqu'un peu hésitant, le spectre concentra son pouvoir pour lancer son attaque, mais le Prinplouf lança un violent jet d'eau avant qu'elle ne parvienne à le toucher, la blessant grièvement. Quelle idée d'avoir une équipe essentiellement constituée de Pokémon feu... Et Lizzy était incapable de faire quoi que ce soit. Bah, qu'importe. Il lui suffisait de réessayer, ce qu'il demanda à la bougie maléfique de faire. Mais, cette fois, le pingouin, bien décidé à ne pas se laisser faire, plongea sur le ventre et se mit à glisser sur le peu de neige présente, ainsi que l'eau qu'il avait projetée lors de son attaque précédente et qui était encore étalée sur le sol. Pas mal... il était intelligent.

Mais Edward fut brusquement interrompu dans ses pensées lorsqu'il remarqua que le Pokémon filait droit vers lui. D'un bond vif mais maladroit, il parvint à lui échapper de justesse, non sans tomber dans la neige, se brisant les lombaires au passage. Putain, ce fourbe ! Il aurait cru qu'il s'en prendrait à Corona, mais visiblement il avait compris qui donnait les ordres au Melancolux. Il n'eut pas le temps de se relever lorsque le Prinplouf revint à la charge ; mais cette fois, Lizzy revint l'attraper par les épaules, comme elle l'avait fait avec le Prinplouf un peu plus tôt, le soulevant avant qu'il ne se fasse charger. Carmen poussa un petit cri d'indignation, ayant manqué de finir dépecée par les serres du Pokémon oiseau, mais le dresseur lui en fut plutôt reconnaissant. Dans les airs, il sortit sa Poké Ball pour récupérer Corona, avant d'indiquer Onnen comme direction pour son oiseau, certes fatigué mais encore plein de ressources. Il avait une petite idée de ce qu'il pourrait y faire, un Pokémon si teigneux étant difficilement attrapé de manière aussi simple. Quelques minutes à vol d'oiseau – littéralement, dans le cas présent – séparaient les falaises du village, bien que le voyage fût bien plus long à pied.

C'est d'un pas tranquille qu'Edward ouvrit les portes de la Boutique du village, laissant son regard s'attarder sur les différents rayons. Il s'arrêta sur celui des Poké Balls ; si ses autres Pokémon étaient placés dans des Luxe Ball, qu'il possédait en plusieurs exemplaires chez lui pour... pour des raisons purement esthétiques, le temps d'une capture, les employer était stupide. Il opterait plutôt pour des Hyper Ball. Le Lieutenant en saisit cinq puis, se dirigeant vers le comptoir, les plaça en face de la vendeuse.



C'était... cher pour ce que c'était. Heureusement qu'il avait les moyens. Sortant quelques billets de son portefeuille, il les tendit à la vendeuse, laquelle tressaillit en touchant par inadvertance sa main glacée.



Que pouvait-il lui dire d'autre ? "Oh, j'ai sauté d'une falaise avant de me faire agresser par un Prinplouf qui m'a attaqué à plusieurs reprises, je suis tombé sur le cul comme un imbécile et ai manqué de mourir mais j'ai quand même décidé de le capturer. Sur ce, je dois le retrouver avant qu'il ne s'échappe, ciao, passez une bonne journée !" Mauvaise idée en perspective. D'un pas pressé, il ressortit de la boutique et grâce à Lizzy, il revint, en quelques battements d'ailes, jusqu'au lieu où il avait laissé le pingouin. Il avait dû s'éloigner, Edward n'était pas stupide et apparemment son adversaire non plus, mais il ne devait pas avoir eu le temps de regagner la mer. De toute manière, il avait été assez blessé par Lizzy, même si Corona ne l'avait pas atteint, il ne devait pas être en état...

Le brun relança la Melancolux, justement. Celle-ci fouilla les lieux du regard, imitant son dresseur, l'espace d'un moment. Le vent s'était levé, et la poudreuse commençait à les aveugler, mais la visibilité demeurait à peu près correcte. Cependant, ce fut Carmen, toujours sur l'épaule de son dresseur, qui l'aperçut, le prévenant d'un glapissement étouffé par sa fatigue. La silhouette claire du pingouin apparaissait à travers le rideau de neige ; il semblait tenir quelque chose entre ses ailes. Le Lieutenant s'approcha avec prudence des lieux, mais le Pokémon eau ne bougea pas.



Cette fois-ci, l'attaque toucha sa cible de plein fouet sa cible, laquelle ne devait pas s'attendre à cela ; Edward ramena Corona dans sa Ball et en saisit une autre, cette fois vide et noire rayée d'or, avant de la lancer en direction du Prinplouf. Quelques pas suffirent à se rapprocher de la sphère, posée au sol, bougeant frénétiquement dans la neige. Un bref coup d'oeil aux alentours permit à Novak de repérer un petit objet de bois, qui... lui appartenait ? C'était un puzzle quelconque – un peu similaire au Rubik's Cube, en fait, qu'il trimballait sans trop s'en soucier, et qu'il avait dû laisser tomber. Il était résolu mais il ne saurait dire si c'était son oeuvre ou celle du Pokémon. En tout cas, il semblait s'y être intéressé, et le brun supposa que si il ne l'avait pas repéré, c'était parce qu'il était absorbé par le puzzle. C'est également pourquoi il ne s'était pas enfui... Un léger sourire apparut sur les lèvres du Lieutenant. Si il parvenait à attraper cette teigne, il avait des chances de s'entendre avec.

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Bravo, Prinplouf rejoint ton équipe !
N'oublie pas d'actualiser ta Carte Dresseur et de l'ajouter dans ton profil si tu y recenses tes petites bêbêtes ;-)