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| Don't expect me to heal your mind, I doubt it's even functioning. || Grégoire Passereau | |
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| Sujet: Don't expect me to heal your mind, I doubt it's even functioning. || Grégoire Passereau Lun 11 Jan - 22:12 | |
| Grégoire Passereau It's not easy having yourself a good time. Especially with those idiots. Papiers, s'il vous plait~____________ Mais non, mes hobbies sont pas atypiques.
Surnom(s): Greg, et autres appellations peu élogieuses. ♦ Âge: 36 ans, ouais il est vieux, et alors ? ♦ Date de naissance: 26 Janvier ♦ Ville de naissance: La Frescale ♦ Orientation sexuelle: Ah non, il se remarie plus, il a déjà donné ! ♦ Métier, statut: Psychiatre pour les Forces de Police Internationales. Mauvaise perspective d'avenir, petit. ♦ Signe particulier: L'odeur corporelle, mélange de vodka et de clope ♦ Région: Omelette du Fromage ♦ Groupe: Citoyens ♦
• Est le pro des insultes colorées, c'en est ridicule parfois mais on ne peut pas dire qu'il manque d'imagination en la matière. On sent qu'il passe pas mal de temps à y réfléchir.
• Technophobe au dernier degré, collectionne les babioles vintage plus vieilles que lui et grogne chaque fois qu'il voit un abruti collé à son Pokématos dernier cri.
• On se moque souvent du fait qu'il possède un Passerouge, quand on voit son nom de famille on peut comprendre que ça fasse rire. Psychose, nom de la bestiole aussi appelée "Charmante saloperie" par son dresseur, est une vraie teigne dont le hobby est de picorer les joues des gens.
• Son Mistigrix, Névrose, affectueusement surnommé Nevy, est assez étrange. Bien qu'adorable et très câlin habituellement, au grand désarroi de Greg, il est fréquemment pris de spasmes et d'accès de violence. Une fois cet abruti a même détruit la moitié de son bureau avec ses pouvoirs psychiques, imaginez la tête des enquêteurs... Il peut aussi dire quelques mots humains via télépathie, mais c'est presque incompréhensible. Et tant mieux ; il ne connait que des insultes.
• Sociopathie, son Tortipouss aussi appelé Cio, porte mal son nom ; c'est une créature adorable, voire carrément niaise, ce qui a tendance à l'énerver plus qu'autre chose. Il lui sert généralement de plante de compagnie, mais il se demande parfois si un bonzaï n'aurait pas été moins collant.
• Il se sert parfois de Nevy pour sonder les émotions des gens, il trouve ça très rigolo. Les plantes de Cio lui servent aussi à faire des infusions pour ses nombreuses migraines – ouais, ça craint et c'est pas bon mais la vodka n'aide pas les maux de tête en général. En revanche, Psychose ne semble doué qu'à embêter son monde, mais il le fait bien.
• Possède un vieux tourne-disque qui lui permet d'écouter les mêmes vieux morceaux de jazz en boucle, c'est une de ses nombreuses drogues. A tendance à trimballer l'objet partout, pour bien embêter les gens.
• Psychologie, philosophie... t'as intérêt à avoir une certaine culture générale si tu veux lui parler, ou en tout cas comprendre les diverses références qu'il fera sur divers domaines. Ses private joke étranges, on va dire.
• Fume. Beaucoup. Tout le temps. C'est pas ça qui le tuera.
• Parfois il lui arrive de sortir une quelconque bouteille de son tiroir et d'avaler une partie de son contenu cul sec, même si il tient bien l'alcool on l'a retrouvé plusieurs fois ivre mort dans son bureau pour des raisons obscures.
• Aime bien faire des conclusions sur la personnalité du moindre inconnu qu'il rencontre, ça lui permet de retenir très facilement les visages et noms des gens.
• Il a d'ailleurs une excellente mémoire, s'étant toujours reposé dessus. Son mépris profond de l'électronique y est sans doute pour quelque chose. Il calcule très vite également.
• Son ex-femme l'a toujours incité à se raser et à être un peu plus élégant, raison de plus selon lui de ne pas le faire.
• A développé une certaine dépendance au café, de toute façon il n'y a que ça au commissariat, alors…
• Incapable de vivre dans une pièce trop bien ordonnée, il a besoin de son "bordel organisé" comme il l'appelle, et biens sûr, de ses chères vieilleries.
• Se ronge les ongles depuis toujours et n'a pas l'intention d'arrêter, il ne compte pas les vernir de toute façon.
• Sait plus ou moins jouer du saxophone, parce que le jazz, c'est le bien. Il sait aussi faire de l'incidental music au trombone (vous savez, cette fameuse musique qu'on joue après un fail ?). On le voit donc souvent sortir la tête de son bureau avec un trombone à la bouche pour jouer un air rempli de moquerie au moindre échec des flics. Et oui ; il n'a acheté cet instrument que pour ça.
• Même si sa vue n'est pas excellente, il rechigne à mettre ses lunettes, sachant qu'il finit presque toujours par les casser dans des circonstances obscures de toute manière.
• Essaie d'éviter le plus possible ce connard de Holst. Non qu'il le méprise, pas du tout, il est même conscient que c'est loin d'être un abruti. Par contre si il pouvait cesser d'agir comme tel et de se moquer de lui à chaque entretien au lieu d'aller de l'avant...
• Il adore sa fille, Anne-Lise. Vraiment. Mais cette fourbe ne l'appelle jamais et ne revient habituellement que pour lui demander du fric ou de l'aide suite à une quelconque connerie. Quelle famille...
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-------- My mind is a mess
Bienvenue au FPI ! Oh, une minute, baissez-vous... bien, vous venez juste d'éviter un cendrier volant. Heureusement que j'étais là, vous n'aurez pas cette chance tous les jours, mou que vous êtes. Hein, ce projectile ? Certainement l'oeuvre de notre psy national, j'ai nommé Grégoire Passereau.
Ah, Greg. Aussi qualifié de "vieux con" par la plupart des agents, ce charmant homme n'a pas un physique des plus reconnaissables, ne vous attendez pas à un beau gosse allongé lascivement sur son vieux bureau. Non, Greg, sans être franchement laid de base, aura plus tendance à vous faire hausser un sourcil et vous poser des questions sur sa compétence qu'autre chose. Un mètre quatre-vingt, des traits carrés, le dos voûté par moments. Une vieille chemise plus sobre tu meurs, un pantalon usé par les ans... allez pas croire qu'il se laisse aller, mais la coquetterie, très peu pour lui, il a d'autres priorités. Ca le fait souvent paraître plus vieux qu'il ne l'est, d'ailleurs, parce que même si il s'approche dangereusement de la quarantaine, il a encore du chemin à faire – enfin, si la clope et l'alcool ne l'achèvent pas d'ici-là, mais l'état de ses poumons ou de son foie lui paraissent assez secondaires par rapport à ses nombreuses névroses. Seulement, vous étonnez pas si une sale odeur de clope et de vodka pas chère se dégage de son bureau, c'est normal.
Mmh ? Son visage ? Si vous voulez. Et bordel, dès que vous verrez ses traits crispés par l'irritation vous allez vous douter que ça ne va pas être une partie de plaisir. Enfin, on y reviendra plus tard. Contemplez donc cette barbe de trois jours, ce teint blafard, ces cernes étranges sous ses yeux d'un bleu pâle, ces sourcils broussailleux si souvent froncés par l'agacement ou la perplexité qu'il en aurait presque des rides avant l'âge... Tu veux vérifier si la clope lui donne les dents jaunes ? Dommage, parce que le doc sourit peu, et en général c'est pas par sympathie pure. Parfois, il porte des lunettes, parce que sa vue s'affaiblit, et c'est pas faute de fuir les écrans et autres conneries technologiques. Parfois, il saigne du nez, c'est élégant, je sais. Et il a aucune idée de pourquoi, d'ailleurs ; n'allez pas croire que c'est la victime du commissariat et qu'il se mange trop de gifles, c'est loin d'être le cas. Après tout, vous l'aurez remarqué, c'est plutôt lui qui balance des trucs sur les gens quand l'envie lui en prend. Ajoutez à ce portrait très mélioratif une tignasse relativement courte, bouclée et brune, que le vent se charge de coiffer selon ses caprices, et vous avez une image très claire de notre bon Grégoire Passereau.
Physiquement c'est déjà pas simple, mais psychologiquement c'est encore une autre paire de manches. Ben comme vous l'aurez remarqué, il n'est pas des plus affables, ce n'est clairement pas le genre de personne à offrir des sourires charmants à tous les passants et à parler d'un cochon comme d'une fleur. Passablement violent, pas au point de frapper quelqu'un à mort mais au moins de lui balancer un truc si il va trop loin, il n'est pas non plus hyper sociable et ne s'en cache pas. Pourquoi se montrer sympathique ? Il ne voit pas l'intérêt, ce n'est ni drôle ni honnête. D'ailleurs, il prend un malin plaisir, non dissimulé bien entendu, à râler sur un peu tout le monde, étant apparemment très doué pour découvrir les pires défauts des uns des autres d'un simple coup d'oeil. Il suffit d'observer un peu leur attitude pour comprendre leurs tares, appelez ça "talent" ou "déformation professionnelle", en tout cas c'est bien pratique. Cela fait également de Greg un personnage difficilement influençable ; généralement le brun se considère comme assez grand pour se forger sa propre opinion, merci bien. Pas qu'il soit incapable de compromis, lorsqu'il le souhaite, il est capable de faire preuve d'une diplomatie surprenante, mais disons que dans la plupart des cas il n'en voit par l'intérêt. Il ne manipule que vaguement ses patients et c'est dans leur intérêt, dans les autres cas, son cynisme prend le dessus.
Faut dire que le doc n'est pas le meilleur exemple de philanthrope qui existe, il trouvera toujours quelque chose à dire à cette stupide humanité – et je vous rassure, les Pokémon c'est pas mieux, Psychose en a eu pour son grade également. Mais faut voir son entourage aussi ! Quand vous êtes entourés de sociopathes et d'enfoirés de première, que votre meilleur ami est le piaf le plus odieux de l'univers et que la personne à laquelle vous tenez le plus est une fille ingrate qui passe son temps à faire de la merde, y'a de quoi vouloir s'enfiler tous les médocs qu'il prescrit quotidiennement – emballage compris. Pas qu'il se considère comme meilleur que les autres, cela dit ; son attitude est désagréable mais pas nécessairement hautaine, si il a tendance à les cacher ou à les nier, le doc est plus conscient de ses propres faiblesses qu'on pourrait le croire. Et c'est pourquoi il évite de se mettre en danger d'ailleurs ; sans l'admettre, il est plus fragile qu'il en a l'air. Bien qu'irrévérencieux et bourru, il n'en garde pas moins une certaine prudence. Sagesse ? Le mot est fort et il trouve que ça sonne bien niais. Mais peut-être, pourquoi pas. Cela dit n'ayez pas trop d'espoirs, il reste volontairement cynique et pessimiste, un de ses nombreux kiffs étant de briser les espoirs de personnes particulièrement naïves. Citons par exemple les gamins sur lesquels il tombe de temps en temps ou les jeunes premiers du FPI, un peu trop mignons et stupides à son goût. Bah oui, désolé de se moquer de héros empêchant des milliers de morts qui auront lieu de toute manière tôt ou tard. Pas de quoi s'en vanter, ils n'ont fait que leur job, et c'est leur instinct de survie qui parle. Si il garde une certaine once d'espoir envers eux ? J'en doute. Si il trouve leurs actions justes ? Mmh, peut-être. Après tout, Greg n'est pas un mauvais gars, il a même un certain sens de la morale quoique peu manichéen. Comprendre les motivations de telle ou telle personne ne lui pose pas de problèmes. Ca ne l'empêchera pas de râler dessus plus ou moins méchamment. Réflexe, dira-t-on.
Névrosé de première, aussi. On va pas faire la liste de ses potentiels problèmes mais sachez qu'il les cumule, et si il n'a rien de particulièrement handicapant, on va dire que son bagage émotionnel est assez lourd pour occasionner des pétages de câble réguliers et clairement désagréables, surtout pour lui mais aussi pour ceux qui l'entourent. Mais bon, vous savez, il a des qualités aussi. Ouais, dit comme ça, ça sonne faux, mais je peux vous assurer que c'est le cas. Déjà il est loin d'être stupide, et même si on a vu plus brillant, ne doutez jamais de sa perspicacité, une de ses principales qualités. Très observateur, il prête systématiquement attention au moindre détail, c'en est presque effrayant. Doté d'une grande empathie, et très occasionnellement de compassion, il prend son job au sérieux et, ma foi, un excellent guide pour ceux qui ont des problèmes. Surtout familiaux. Mais on va pas évoquer sa famille ici, c'est une... longue histoire.
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My life as well Dégainez vos baguettes, peuple de Kalos ! En effet, c'est dans cette région que notre cher Grégoire naquit, un vingt-six décembre pour être précis. Autant dire qu'à cette période de l'année, le temps à La Frescale, sa ville natale, était aussi clément que le caractère actuel du psy. Ses parents ? Des personnes banales au possible. Il avait hérité ses cheveux bruns en bataille de sa mère, Anne, infirmière quelconque ayant une forte tendance à se plaindre de la fatigue mais au sarcasme légendaire, et son regard bleu de son père, Simon, restaurateur sympathique et sans prétention avec un sens peu commun des affaires et un certain goût pour la musique. Greg... n'était pas exactement comme aujourd'hui, étant enfant. Fort heureusement d'ailleurs ; auriez-vous imaginé un bambin se soûler à la vodka en se plaignant bruyamment de son entourage ? Non, c'était un garçon vif et relativement vivable. Bon, il fallait bien admettre qu'il était... turbulent. Toujours à faire les quatre cent coups, et rien ne semblait pouvoir l'en empêcher. Oh, ce n'était jamais bien méchant, mais si il y avait une connerie pas trop risquée à faire, il hésitait rarement. Autant dire qu'on lui passait souvent des savons mémorables... mais que vouliez-vous qu'il fasse d'autre ? Cette petite ville Kalosienne était d'un ennui incommensurable. Rien de bien intéressant dans le coin, si ce n'est contempler d'un regard bovin le lent mouvement des moulins... tu parles d'une occupation.
A l'école aussi, il s'ennuyait. Oh, pas qu'il soit trop bon pour y voir un quelconque challenge, il était assez moyen en vérité. La raison ? Il ne travaillait pas énormément. Il considérait avoir mieux à faire, et se maintenait juste au niveau suffisant pour avoir un bon avenir. Quoique celui-ci fût flou, il n'avait pas l'intention de reprendre l'affaire du paternel ni quoi que ce soit du genre. Oh, il y avait son frère, aussi. L'ai-je mentionné ? Louis était un garçon aux cheveux noirs infiniment plus docile que Greg. Agé de quatre ans de moins que son aîné, c'était un grand timide à la sensibilisé aiguë et à l'intelligence rare. Autant dire qu'il était facile de deviner lequel des deux avait le plus facilement les faveurs des parents, des profs ou que sais-je encore. Malgré tout, Grégoire n'avait jamais vraiment été jaloux envers le cadet. Il ne râlait pas si facilement à l'époque, et sans être extrêmement sociable, il demeurait plutôt amical envers quiconque se montrait correct avec lui. Il lui faisait souvent des mauvais coups, mais généralement Lou se prenait au jeu, ce n'était pas une balance – et heureusement d'ailleurs, sinon il se serait mangé de baffes.
Le brun constata assez rapidement ses capacités d'analyse au-delà de la moyenne. Vif d'esprit, il avait des raisonnements très logiques et rapides, ce qui ne fit que renforcer sa réputation de feignasse – sérieusement, avec des talents pareils il pourrait faire un semblant d'efforts en cours. Il avait aussi une empathie assez développée et... plutôt chiante, dans la mesure où se mettre trop souvent à la place des autres le rendait un peu trop conciliant à son goût. Pas que ce soit une chiffe-molle laissant tout passer, pourtant... Mais il aurait préféré être plus charismatique et avoir moins le profil d'un larbin compatissant. Bon, sauf avec Louis, parce que le pauvre gosse avait besoin de compassion. Mais ça n'allait pas plus loin. Si il était émotif, il apprit vite à rire (et éventuellement gueuler, c'était toujours dissuasif) plutôt que pleurer ou geindre.
Il se découvrit vite un attrait pour le jazz ; en fait, son père en écoutait souvent sur le vieux tourne-disque qu'il emmenait parfois à la maison, mais gardait généralement au resto pour installer des musiques d'ambiance, un peu à l'ancienne. C'était vintage, c'était cool, c'était relaxant, les clients adoraient ça et Greg aussi. Lui et Louis passaient souvent dans la petite échoppe pour quémander un peu de bonne chère aux cuisiniers présents, qui cédaient rapidement aux regards doux de l'un et à l'insistance bornée de l'autre – je vous laisse attribuer les rôles. Les lieux, tout de bois faits et dans lesquels reposaient une multitude de vieux bibelots familiaux, avait toujours enchanté Grégoire. Ca doit être de là que vient son amour des vieilleries, parce qu'en regardant bien les objets faisant office de décoration du resto ou qu'on fouillait dans les armoires de la maison, on trouvait de véritables trésors.
"Greg, tu vas juste faire tomber l'armoire... disait souvent Louis lorsque son frangin entrait tout entier dans l'énorme meuble pour récupérer un truc. - Attends, j'ai vu un vinyle ! - Arrête de piquer les trucs de papa... et puis tu les caches où ? - Hoho, comme si j'allais te le dire~"
Il les cachait sous son matelas, en fait. Ce qui avait brisé un ou deux vinyles, mais hey, ça en valait la peine ; personne n'avait jamais retrouvé ses vieilleries volées. D'ailleurs, aujourd'hui, il en possède encore quelques unes. Greg détestant jeter, ce n'est que logique – pas étonnant que son bureau soit un foutoir sans nom !
Son enfance fut relativement paisible et peu digne d'intérêt. Comme je l'ai déjà dit, il s'ennuyait à mourir. C'est pourquoi, vers quinze ans, il décida de prendre part à cette stupide tradition qui voulait que les enfants partent en voyage pour visiter un peu la région. Oh, pas qu'il ait envie de faire la conquête des badges ou quoi que ce soit dans le genre, ça ne l'intéressait absolument pas. Il avait juste envie d'aller voir ailleurs, parce que La Frescale, franchement... bref, on avait connu plus romantique comme lieu. Son frère, quoiqu'un peu jeune, l'accompagnerait. Leur première destination fut Romant-Sous-Bois. Autant le dire tout de suite, le début de leur voyage, quoique bien préparé (leurs parents n'étaient pas non plus de parfaits irresponsables), ne fut pas des plus faciles. Heureusement qu'ils n'avaient qu'à traverser des plaines et des rivières... le truc, c'est que Greg était assez moyen niveau orientation et qu'ils ont dû pas mal tourner en rond, ce que faisait souvent remarquer Louis avec une pointe d'amusement et d'exaspération. Il y avait même un petit hôtel sur la route, où on leur offrit un chocolat chaud alors qu'ils s'étaient perdus au beau milieu d'une averse. Ah, le temps de Kalos-Nord. Une vraie réjouissance. N'empêche qu'ils s'étaient bien amusés à cet hôtel, les gérants étaient adorables et leur avaient exceptionnellement permis de passer la nuit à l'accueil pour ne pas crever de froid dehors. Aujourd'hui, il doit être abandonné. Dommage... Il y serait bien repassé si ces enfoirés de skaters et ces racailles ne squattaient pas les lieux.
La ville de Romant-Sous-Bois était assez spéciale et si elle séduit Louis, ce n'était pas le cas de Greg. Déjà il faisait humide, c'était pas bon pour ses articulations à moitié explosées à force de marcher, souvent en portant sa feignasse de frère sur le dos. Ensuite, l'architecture était assez dégueulasse, on se serait cru dans une parodie de contes de fée. Et enfin, il y avait un nombre incalculable de fanatiques de Pokémon fée, et ça, il supportait pas. La niaiserie de ces espèces l'exaspérait profondément. Aussi il insista pour partir aussi vite que possible, malgré les réticences de l'autre princesse. Eh, c'était lui l'aîné, il pouvait se le permettre. Mais il regretta vite son choix, puisque ce qui séparait Romant-Sous-Bois d'Illumis était... une forêt très flippante remplie de marais bien immondes. Entre la peur que causaient les histoires de spectres racontées par ces emmerdeurs de Ranger sur la route – ils se croyaient drôles ? Greg trouvait leur humour assez pitoyable – et les marais qui faisait grimacer les deux frères (surtout le cadet, qui trouvait ça fort peu esthétique), cette partie du voyage ne fut vraiment pas une partie de plaisir.
Puis vint... Illumis. La grande, belle, rayonnante Illumis. Premier constat de Louis : c'est grand, c'est beau, c'est magnifique, y'a plein de cafés stylés. Premier constat de Greg : c'est grand, c'est laid, y'a plein de voitures on va se faire écraser, pourquoi c'est tout gris et moderne et moche ? Bon, bon, je suis mauvaise langue ; en vérité certains aspects de la capitale étaient vraiment cool. On trouvait des boutiques pour absolument toutes les choses possibles et imaginables – y compris ses vinyles fétiches, oui – ainsi que la spécialité de la ville... des cafés. Et certains avaient une ambiance géniale, Greg aurait pu passer sa vie dedans. Bon, à l'époque c'était un gosse, il aimait pas spécialement le café et son frère encore moins, mais ça avait somme toute la classe de se prélasser sur une terrasse avec ce breuvage hors de prix à la main. Si bien qu'ils dépensèrent une bonne partie des économies confiées par leurs parents ici... Puis les jardins de la Route 4. Franchement, ils devaient se casser la tête pour les entretenir, parce que c'était magnifique. Et un vrai labyrinthe dès qu'on faisait l'erreur de s'éloigner du chemin principal pour récupérer un truc louche ou pour explorer. Rien de bien intéressant à signaler, cependant. En revanche, une fois à Neuvartault... Il ne sait plus trop comment il avait pu rencontrer cette fille. Ah, si, il était assis sur un banc, en train de lire un des rares magazines en libre-service dans les Centre Pokémon en attendant que Louis finisse d'acheter ses glaces, et c'était... carrément chiant, en fait. Greg était occupé à froncer les sourcils face à des articles ô combien passionnants sur l'épilation ou l'entretien de la fourrure d'un Couafarel, lorsqu'il avait entendu un petit rire à côté de lui.
"T'as pas une tête à lire des magazines féminins."
Il tourna la tête pour faire face à une rouquine à lunettes qui le fixait d'un air amusé. Qu'est-ce qu'elle lui voulait, la binoclarde ? Il n'avait rien d'autre à lire... Elle, en revanche, semblait avoir quelque chose de plus intéressant dans les mains. Lorsqu'il lui demanda le sujet de son livre, elle expliqua qu'il s'agissait d'un vieux bouquin de psychologie, qu'elle connaissait pas coeur mais qu'elle revoyait parfois par ennui.
"A ton âge, j'imagine que tu n'y connais rien en psycho ? - Bah... non. - T'as aucune curiosité, gamin. - Eh, c'est toi la psycho ! Je t'ai pas demandé de me parler. - Roh, t'es pas drôle, cutie."
La jeune fille se présenta sous le nom de Lorelei, étudiante en psychologie, donc. Elle avait un peu discuté avec Greg, non sans le railler allègrement, l'adolescent grimaçant à chaque fois qu'elle ouvrait la bouche. Pour autant, il ne pouvait pas se permettre de bouger sans risquer de manquer Louis, et puis cette (pas si) charmante demoiselle l'intriguait beaucoup. Finalement, au bout d'un moment qui parut interminable, le petit brun reparut, essoufflé.
"Désolé, Greg, il y avait un combat de rue et j'ai voulu regarder et... bref, je t'ai pris une glace au chocolat !"
Il tendit le cornet à moitié fondu à son frère, lequel répondit d'un hochement de tête au "C'est ton frangin ?" de Lorelei. Celle-ci avait ri en disant qu'il était beaucoup plus chou que Grégoire, ce dernier n'en étant... absolument pas affecté, l'indifférence même. Finalement, elle lui avait filé son livre, disant que de toute façon elle n'en avait plus besoin au point où elle en était.
"Tu verras, c'est passionnant. T'as pas l'air idiot, je suis sûre que ça te plaira. - Mais j'en veux pas, de ton bouquin ! Me refile pas tes vieilleries ! - Tsst, tsst, tsst. Qu'est-ce qu'on dit ? - ... Mouais, merci."
Sur le coup, il avait songé à le jeter sous ses yeux pour bien l'embêter, mais il avait décidé de le garder, ce serait toujours mieux que des magazines féminins. Ainsi, sur la suite du trajet, il avait feuilleté d'un oeil perplexe les pages du livre de psycho que lui avait confié Lorelei. Et si ce ne fut pas le coup de foudre, eh bien... il devait admettre que c'était super intéressant comme sujet ! Lors de sa visite de la forêt de Neuvartault, il lira donc quelques passages par jour, dans la tente qu'il partageait avec son frère – lequel était passablement jaloux de se faire voler la vedette par un vieux bouquin. Un soir, alors qu'il avait mal fermé l'entrée de la tente, un Passerouge était entré à l'intérieur, se blottissant dans les couvertures des deux frères. Si Louis avait flippé sur le coup, Greg avait eu une réaction plus... perplexe face au petit oiseau. C'était quoi ce Pokémon sans-gêne ? Enfin il était mignon, du moment qu'il faisait pas de bêtise ils pouvaient se permettre de le garder...
Ce fut du moins ce que Greg pensa jusqu'à ce que ce cette saloperie décide de lui picorer les joues en poussant des petits cris amusés. Reculant brusquement, le gamin essaya d'esquiver les terribles assauts de ce fourbe, mais celui-ci se montra plus tenace que prévu. Il décida donc de fouiller dans son sac à la recherche d'une batte ou de quelque chose de dissuasif dans le même genre, et il tomba sur... une série de Poké Balls offertes par ses parents avant de partir en voyage, au cas où. Si il n'avait pas l'intention de devenir dresseur, force est de constater que ça lui serait bien utile, aussi il lança la sphère bicolore sur la bestiole qui s'acharnait sur lui. Le premier essai échoua mais, dès la deuxième Ball – sur laquelle Greg avait violemment plaqué ses mains pour l'empêcher de s'ouvrir – le Passerouge avait docilement accepté de se laisser capturer. Wow... donc il se retrouvait avec un compagnon autrement plus teigneux que son frère. Quel nom allait-il lui donner ? Il se creusait la tête lorsqu'il se remémora le passage qu'il était en train de lire avant cette terrible agression. Quelque chose sur la psychose. Et comme ça allait, selon lui, plutôt bien à la bête, il le nomma ainsi.
Après la capture de Psychose, Louis, qui était un sale fourbe opportuniste, s'était violemment plaint de ne pas avoir de Pokémon, lui. Ils s'étaient donc enfoncés dans la forêt dans l'espoir de trouver la perle rare qui satisferait le cadet, Greg étant bien évidemment obligé de l'aider à choper sa bestiole. Ils avaient fini, au bout d'une après-midi passée à tourner en rond, par trouver un Lépidonille à l'air assez faiblard. Lançant un Psychose absolument pas obéissant au combat, Greg le combattit lui-même avant de parvenir, enfin, à capturer le petit insecte – ce qui, si le Passerouge avait écouté son dresseur, aurait été facile.
"Mais il est moche, s'était plaint Louis. - J'ai mis deux heures à le capturer, tu vas pas te plaindre, si... ?" avait répondu Greg d'une voix presque désespérée.
Au final, comme ils s'étaient perdus et qu'ils étaient doués, ils s'étaient retrouvés à... l'entrée de la forêt, c'est à dire leur point de départ. Au lieu de retraverser les lieux, les deux frères se mirent d'accord sur le fait qu'ils en avaient assez vu et qu'il serait temps de rentrer. De plus, le mois d'Août avait commencé depuis un moment et ils avaient intérêt à rentrer vite, si possible avant la rentrée. C'est donc la tête remplie de souvenirs gênants et idiots que Greg rentra chez lui, à La Frescale, ne manquant pas de raconter un peu tout ce qu'il avait vu à ses parents. Et bien entendu, il y avait Psychose. Il l'avait placé dans une cage sur son bureau, mais le Passerouge avait tenté de la cramer, alors il le laissait plus ou moins en liberté, quitte à y laisser ses joues.
Il avait continué à se renseigner, entre autres, sur la psychologie. C'est donc tout naturellement qu'au moment de choisir ses études, il décida de poursuivre cette voie. Ces années se déroulèrent de manière relativement paisible ; grâce à ses résultats meilleurs au lycée, il put accéder sans problème aux études qu'il voulait. Il ne se passa rien de spécial au niveau scolaire, au départ. Sans être le meilleur, il se débrouillait très bien et avait un talent naturel en la matière, aussi il n'avait pas trop à se fouler contrairement à certains. Ce fut ici qu'il gagna cette manie d'analyser les gens et de ressortir des références à la psychologie de façon totalement hasardeuse. Et puis il avait rencontré Noémie.
Elle, elle était étudiante en droit, ce qu'il trouvait ma foi fort chiant. Ils s'étaient rencontrés dans un café à Illumis, puisque tous deux étudiaient dans la capitale, et la demoiselle officiait comme serveuse pour aider à payer ses études, n'étant pas issue d'une famille très riche. Greg y revenait souvent, appréciant la proximité et surtout l'ambiance vintage des lieux. Ouais, à une époque où tout le monde était fasciné par la technologie, jusque dans les patelins les plus paumés de Kalos, ce jeune habitant de la ville des lumières préférait traîner dans un café de vieux ambiance années cinquante. Ce que Noémie ne manqua pas de faire remarquer au bout de quelques visites. Au départ, Greg avait regardé la demoiselle aux cheveux noirs d'un oeil... peu amical. Ils avaient discuté un petit moment, mais entre l'asocial râleur et la chieuse sarcastique, autant dire que c'était mal parti. Mais allez savoir comment ou pourquoi, il lui avait proposé de se revoir, principalement dans le but de râler encore plus l'un contre l'autre. Mais putain, qu'est-ce qu'il s'éclatait avec elle. Ils faisaient pas mal de conneries et leurs sorties n'étaient pas des plus conventionnelles, mais ils s'en foutaient, parce que c'était bien amusant. Elle martyrisait ses joues à la Psychose pour l'embêter, il faisait une analyse complète de sa manière de penser pour se venger. Ils étaient affreux l'un avec l'autre, mais c'était que de l'affection. Noémie fut la première à l'embrasser, de façon totalement intempestive et maladroite, et avait éclaté de rire en voyant sa réaction. Alors pour se venger, il l'avait prise dans ses bras, faisant mine de vouloir la balancer du pont sur lequel ils étaient, mais souriant comme un gros gamin. Wow, c'était le bon temps.
Comme ils étaient jeunes et cons, ils s'installèrent ensemble, en dépit du bon sens. Pas de grandes déclarations sous un cerisier en fleur, ou même un lieu romantique quelconque (et pourtant ça ne manquait pas à Illumis), leur couple s'était formé de façon tout à fait naturelle. Et il se briserait de la même façon. Il n'avait encore que dix-huit ans, elle dix-neuf, lorsqu'Emmy tomba enceinte. Et c'est là que les choses ont commencé à prendre un tournant bien merdique pour Greg. La demoiselle, bornée qu'elle était, avait décidé de garder l'enfant et de continuer ses études, ce qui était non seulement difficile à concilier pour elle seule mais obligeait plus ou moins le jeune homme à bosser à côté de ses études de psycho pour qu'ils puissent subsister, l'emploi de Noémie au café étant passablement compromis pour le moment. Ce fut lui qui la remplaça. Et à vrai dire, cette période fut très, très épuisante, encore plus lorsque sa fille naquit. Son nom ? Anne-Lise. Non, il n'avait pas eu le droit de dire son mot sur le nom. Un petit démon plus agité tu meurs à la chevelure noire. Oh, il l'aimait beaucoup, il n'avait aucune intention d'abandonner ses deux femmes, malgré les difficultés. C'était un type bien, quand même. Mais la psychologie... eh bien, il avait pensé, très souvent, à abandonner les études. Pour trouver un travail un peu moins exigeant à ce niveau. Si il devenait psychiatre il allait juste péter les plombs. Sois un mec normal et bosse pour la Sylphe, ou n'importe qui, Greg, te complique pas plus la vie.
Oui, c'est ce qu'il se disait. Le truc, c'est qu'il a revu Louis entretemps. Et il découvrit avec toute la joie du monde que son frère avait développé une sévère dépression. Bien entendu, il n'était pas question de le laisser dans cet état, surtout avec ses connaissances. Du coup, Greg avait décidé de l'accompagner, puisque monsieur refusait catégoriquement de voir un spécialiste. Il allait achever ses études lorsqu'il commença, assez maladroitement, à aider son frère, passant le voir dès qu'il le pouvait, contre l'avis de sa copine d'ailleurs, laquelle préférait qu'il reste avec sa famille ou continue de bosser. Lorsqu'il termina ses études, il utilisa ses maigres économies pour installer un cabinet à Illumis, ce qui lui coûta d'ailleurs un bras ; et bien entendu, Louis fut son premier patient. Les choses commencèrent alors à s'arranger, aussi bien pour Louis que Greg que... n'importe qui dans son entourage. Il commença à avoir une petite notoriété, même si beaucoup de patients venaient le voir pour rien et qu'il galéra un peu au départ, il s'en sortait de mieux en mieux et pouvait enfin arrêter de manger des pâtes, de servir des vieux cons dans un café et commencer à s'occuper un peu d'Anne-Lise. Il en profita même pour prendre quelques notions de saxophone, son obsession depuis toujours étant le jazz, il avait toujours été tenté par ce genre d'instruments, même si il n'avait jamais trouvé le temps de s'y mettre avant cela. C'est vers vingt-six ans que sa vie commença à être vraiment stable. L'occasion parfaite pour épouser Emmy donc, puisqu'ils vivaient ensemble depuis huit ans déjà. Bon, ce ne fut pas un grand mariage princier avec dix-mille invités, soyons sérieux cinq minutes, mais force est de constater que le jour fut mémorable et très agréable, malgré les réticences de Greg pour ce genre de festivités. Disons que pour une fois il pouvait se le permettre... Sans compter que Louis allant mieux, il pouvait être invité sans tirer une tête d'enterrement. Et qu'Anne-Lise était choute dans sa robe de demoiselle d'honneur. Et il y avait de l'alcool à flots mais c'est une autre histoire.
Anne-Lise, justement, parlons-en. La gamine grandissait bien, à une vitesse impressionnante en fait, et devenait... une véritable teigne. Oh, elle était très maligne, pas de souci à ce faire de ce côté-là. Seulement, son tempérament de feu était difficile à suivre et aucun des deux parents n'arrivait à gérer complètement les fantaisies d'Anna, le fait que Greg lui apprenne une multitude de conneries (notamment celles concernant les petits secrets des gens, qu'il fallait apprendre par tous les moyens) n'aidant pas vraiment. Du coup, les jeunes mariés se blâmaient mutuellement sur le sujet, comme à leur habitude. Ils allaient même jusqu'à débattre sur le surnom d'Anne-Lise par moments – Anna ou Lise ? Greg était d'avis que lui donner un nom normal à la base aurait été une meilleure option. C'était d'ailleurs sur une dispute qu'ils décidèrent de faire une visite familiale du Palais Chaydeuvre. En toute honnêteté Greg s'en foutait un peu du Palais, tout ce qu'il voulait savoir c'était si on pouvait voler une couronne – il avait fait le pari avec Anne-Lise – mais ça semblait sympa, alors... pourquoi pas ? Quitter Illumis (de plus en plus moderne, donc de moins en moins bien) ne lui ferait pas de mal. Surtout qu'il en avait marre de ses névrosés de patients, ouais, aussi. Du coup ce fut sans traîner les pieds qu'il se dirigea vers l'un des plus grands monuments touristiques de Kalos, vadrouillant dans les allées bordant le Palais... et puis, tout à coup, cette saloperie de Fouinette était apparue.
Il était en train d'expliquer ce qu'était une névrose à Anne-Lise, qui l'écoutait d'un faux air fasciné, lorsqu'il avait entendu Emmy crier. Un Fouinette cleptomane venait de lui arracher son alliance et se barrait comme le voleur qu'il était en direction de fourrés bordant les lieux. Ce fut tout naturellement qu'Anne-Lise partit à sa poursuite en riant, alors que Greg, qui n'avait pas spécialement envie de courir, envoya Psychose pour lui demande de rattraper le hors-la-loi. Hélas, triple hélas ! Il avait oublié que Psychose était une tanche qui ne l'écoutait jamais, aussi il ne parvint pas à rattraper l'alliance (ni Anne-Lise d'ailleurs, laquelle avait disparu dans les hautes herbes). Tout semblait perdu et Noémie commençait sérieusement à criser lorsque le Psystigri arriva. Visiblement saisi de pitié pour Grégoire, le Pokémon psy avait utilisé ses pouvoirs mentaux pour stopper le Fouinette dans son élan et faire léviter l'anneau jusqu'aux mains de sa propriétaire. Puis, la petite bestiole au pelage mauve se rapprocha du psy, se frottant à ses jambes. Autant dire que le brun était perplexe face à cette attitude des plus... étranges, d'autant que l'air du Pokémon, qui semblait être en transe en permanence, ne lui disait rien qui vaille. Cependant, ce fourbe décida de le suivre lorsque le psy l'ignora. Il a bien essayé de fuir un peu partout dans les jardins mais le Psystigri était là, comme prêt à fondre sur lui pour lui faire un câlin ou on ne sait quoi. Alors il décida de le garder, n'ayant de toute façon pas trop le choix. Voyons le bon côté des choses ; il pouvait faire léviter des trucs, ça empêcherait Passereau de se lever. Peut-être même que ses pouvoirs psy pourraient l'aider à sonder ses patients (ou toute autre personne à embêter). Il le surnomma Névrose, alias Névy.
En attendant, Anne-Lise avait disparu, ce qui l'ennuyait un peu, surtout dans un endroit si fréquenté et immense rempli d'inconnus louches. Noémie et lui passèrent une bonne partie de l'après-midi à chercher cette sale gosse, qu'on retrouva finalement dans les hautes herbes, à câliner le Fouinette qui avait apparemment volé deux ou trois portefeuilles. Naturellement, elle avait supplié ses parents de le garder. Entre l'une qui refusait de garder cette boule de poils hyperactive à la maison et l'autre qui se disait qu'il allait sérieusement avoir des problèmes avec la police, autant dire que ce n'était pas gagné, mais c'était sans compter sur les superpouvoirs de persuasion d'Anna et de son insistance légendaire. Si bien qu'au final... cette tête de mule l'avait eu, son Pokémon. Il leur volerait régulièrement des objets divers comme les balles antistress que Grégoire avait commencé à collectionner, ou encore la monnaie gardée dans son portefeuille, que la fouine rapportait docilement à sa maîtresse pour qu'elle aille s'acheter des glaces.
Greg, lui, connut une période un peu difficile. Il avait près de vingt-huit ans et broyait du noir. Les raisons étaient multiples ; tout d'abord, ses patients étaient déprimants. Même Louis, qui allait mieux, rechutait régulièrement et Greg ne savait plus quoi faire pour l'aider. Même si le m lui assurait qu'il lui était très utile, il sentait qu'il n'allait pas bien et très sincèrement, voir autant de gens dans un sale état en restant impuissant le névrosait et le déprimait. Et puis les gens... les gens étaient cons, terriblement cons. Il n'y avait pas d'autre mot pour ça. Oh, il n'avait jamais été un grand philanthrope, sa grande empathie était plus un poids à ses yeux qu'une raison d'aimer tout le monde, et il méprisait pas mal de gens, mais c'était pire encore cette fois. Et puis Anne-Lise n'arrêtait pas de faire des conneries. Et Noémie était chiante, de pire en pire avec l'âge, leurs disputes n'avaient plus rien de cordial désormais. Et pour couronner le tout, Névrose était une très mauvaise idée ; le Psystigri, qui avait vite évolué en Mistigrix lors d'un combat contre le Prismillon de Louis, était complètement instable et avait failli détruire l'appartement plus d'une fois. Il commença à boire, à râler contre tout le monde et surtout les Teams, qui mettaient un bordel sans nom dans le monde entier – citons notamment ces connards d'astronautes qui avaient manqué de détruire l'univers entier. Oh, il n'était pas manichéen de base, mais il avait tout de même tendance à avoir des limites assez claires quant au bien et au mal. En même temps, avec une femme avocate... C'est donc avec difficulté qu'il approchait ses quelques patients hors-la-loi.
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-------- sales bêtesPack starterNoeud Destin - Grelot Zen - Bizar. Encens |
--------------------- ton nouveau dieu (enfin j'aimerais bien)Pseudo: Jean-Bon ♦ Âge: L'âge du Docteur ♦ Pays: BAGUETTE ♦ Comment as-tu connu le forum ? A cause de l'autre Riddle Freak là, et de ses scénars tentants ♦ Fréquence de connexion : EVERITIEM ♦ Crédit de ton avatar: Will Graham de Hannibal, aka "trop de fanarts yaoi remplis d'organes louches dans cette série" ♦ Double-compte ? That's cute, buddy ♦ Le mot de la fin: Ca fait un an pile que je suis ici, sortez le gâteau. Et OUI, mon passe-temps préféré est d'embêter les flics. ♦ |
Dernière édition par Grégoire Passereau le Mar 12 Jan - 18:09, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: Don't expect me to heal your mind, I doubt it's even functioning. || Grégoire Passereau Lun 11 Jan - 22:12 | |
| Grégoire Passereau Screw them all Papiers, s'il vous plait~ _________________… Ok, un peu atypiques.
Surnom(s): Greg, et autres appellations peu élogieuses. ♦ Âge: 36 ans, ouais il est vieux, et alors ? ♦ Date de naissance: 26 Janvier ♦ Ville de naissance: La Frescale ♦ Orientation sexuelle: Ah non, il se remarie plus, il a déjà donné ! ♦ Métier, statut: Psychiatre pour les Forces de Police Internationales. Mauvaise perspective d'avenir, petit. ♦ Signe particulier: L'odeur corporelle, mélange de vodka et de clope ♦ Région: Omelette du Fromage ♦ Groupe: Citoyens ♦
• Est le pro des insultes colorées, c'en est ridicule parfois mais on ne peut pas dire qu'il manque d'imagination en la matière. On sent qu'il passe pas mal de temps à y réfléchir. • Technophobe au dernier degré, collectionne les babioles vintage plus vieilles que lui et grogne chaque fois qu'il voit un abruti collé à son Pokématos dernier cri. • On se moque souvent du fait qu'il possède un Passerouge, quand on voit son nom de famille on peut comprendre que ça fasse rire. Psychose, nom de la bestiole aussi appelée "Charmante saloperie" par son dresseur, est une vraie teigne dont le hobby est de picorer les joues des gens. • Son Mistigrix, Névrose, affectueusement surnommé Nevy, est assez étrange. Bien qu'adorable et très câlin habituellement, au grand désarroi de Greg, il est fréquemment pris de spasmes et d'accès de violence. Une fois cet abruti a même détruit la moitié de son bureau avec ses pouvoirs psychiques, imaginez la tête des enquêteurs... Il peut aussi dire quelques mots humains via télépathie, mais c'est presque incompréhensible. Et tant mieux ; il ne connait que des insultes. • Sociopathie, son Tortipouss aussi appelé Cio, porte mal son nom ; c'est une créature adorable, voire carrément niaise, ce qui a tendance à l'énerver plus qu'autre chose. Il lui sert généralement de plante de compagnie, mais il se demande parfois si un bonzaï n'aurait pas été moins collant. • Il se sert parfois de Nevy pour sonder les émotions des gens, il trouve ça très rigolo. Les plantes de Cio lui servent aussi à faire des infusions pour ses nombreuses migraines – ouais, ça craint et c'est pas bon mais la vodka n'aide pas les maux de tête en général. En revanche, Psychose ne semble doué qu'à embêter son monde, mais il le fait bien. • Possède un vieux tourne-disque qui lui permet d'écouter les mêmes vieux morceaux de jazz en boucle, c'est une de ses nombreuses drogues. A tendance à trimballer l'objet partout, pour bien embêter les gens. • Psychologie, philosophie... t'as intérêt à avoir une certaine culture générale si tu veux lui parler, ou en tout cas comprendre les diverses références qu'il fera sur divers domaines. Ses private joke étranges, on va dire. • Fume. Beaucoup. Tout le temps. C'est pas ça qui le tuera. • Parfois il lui arrive de sortir une quelconque bouteille de son tiroir et d'avaler une partie de son contenu cul sec, même si il tient bien l'alcool on l'a retrouvé plusieurs fois ivre mort dans son bureau pour des raisons obscures. • Aime bien faire des conclusions sur la personnalité du moindre inconnu qu'il rencontre, ça lui permet de retenir très facilement les visages et noms des gens. • Il a d'ailleurs une excellente mémoire, s'étant toujours reposé dessus. Son mépris profond de l'électronique y est sans doute pour quelque chose. Il calcule très vite également. • Son ex-femme l'a toujours incité à se raser et à être un peu plus élégant, raison de plus selon lui de ne pas le faire. • A développé une certaine dépendance au café, de toute façon il n'y a que ça au commissariat, alors... • Incapable de vivre dans une pièce trop bien ordonnée, il a besoin de son "bordel organisé" comme il l'appelle, et biens sûr, de ses chères vieilleries. • Se ronge les ongles depuis toujours et n'a pas l'intention d'arrêter, il ne compte pas les vernir de toute façon. • Sait plus ou moins jouer du saxophone, parce que le jazz, c'est le bien. Il sait aussi faire de l'incidental music au trombone (vous savez, cette fameuse musique qu'on joue après un fail ?). On le voit donc souvent sortir la tête de son bureau avec un trombone à la bouche pour jouer un air rempli de moquerie au moindre échec des flics. Et oui ; il n'a acheté cet instrument que pour ça. • Même si sa vue n'est pas excellente, il rechigne à mettre ses lunettes, sachant qu'il finit presque toujours par les casser dans des circonstances obscures de toute manière. • Essaie d'éviter le plus possible ce connard de Holst. Non qu'il le méprise, pas du tout, il est même conscient que c'est loin d'être un abruti. Par contre si il pouvait cesser d'agir comme tel et de se moquer de lui à chaque entretien au lieu d'aller de l'avant... • Il adore sa fille, Anne-Lise. Vraiment. Mais cette fourbe ne l'appelle jamais et ne revient habituellement que pour lui demander du fric ou de l'aide suite à une quelconque connerie. Quelle famille...
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-------- My mind is a mess
Bienvenue au FPI ! Oh, une minute, baissez-vous... bien, vous venez juste d'éviter un cendrier volant. Heureusement que j'étais là, vous n'aurez pas cette chance tous les jours, mou que vous êtes. Hein, ce projectile ? Certainement l'oeuvre de notre psy national, j'ai nommé Grégoire Passereau.
Ah, Greg. Aussi qualifié de "vieux con" par la plupart des agents, ce charmant homme n'a pas un physique des plus reconnaissables, ne vous attendez pas à un beau gosse allongé lascivement sur son vieux bureau. Non, Greg, sans être franchement laid de base, aura plus tendance à vous faire hausser un sourcil et vous poser des questions sur sa compétence qu'autre chose. Un mètre quatre-vingt, des traits carrés, le dos voûté par moments. Une vieille chemise plus sobre tu meurs, un pantalon usé par les ans... allez pas croire qu'il se laisse aller, mais la coquetterie, très peu pour lui, il a d'autres priorités. Ca le fait souvent paraître plus vieux qu'il ne l'est, d'ailleurs, parce que même si il s'approche dangereusement de la quarantaine, il a encore du chemin à faire – enfin, si la clope et l'alcool ne l'achèvent pas d'ici-là, mais l'état de ses poumons ou de son foie lui paraissent assez secondaires par rapport à ses nombreuses névroses. Seulement, vous étonnez pas si une sale odeur de clope et de vodka pas chère se dégage de son bureau, c'est normal.
Mmh ? Son visage ? Si vous voulez. Et bordel, dès que vous verrez ses traits crispés par l'irritation vous allez vous douter que ça ne va pas être une partie de plaisir. Enfin, on y reviendra plus tard. Contemplez donc cette barbe de trois jours, ce teint blafard, ces cernes étranges sous ses yeux d'un bleu pâle, ces sourcils broussailleux si souvent froncés par l'agacement ou la perplexité qu'il en aurait presque des rides avant l'âge... Tu veux vérifier si la clope lui donne les dents jaunes ? Dommage, parce que le doc sourit peu, et en général c'est pas par sympathie pure. Parfois, il porte des lunettes, parce que sa vue s'affaiblit, et c'est pas faute de fuir les écrans et autres conneries technologiques. Parfois, il saigne du nez, c'est élégant, je sais. Et il a aucune idée de pourquoi, d'ailleurs ; n'allez pas croire que c'est la victime du commissariat et qu'il se mange trop de gifles, c'est loin d'être le cas. Après tout, vous l'aurez remarqué, c'est plutôt lui qui balance des trucs sur les gens quand l'envie lui en prend. Ajoutez à ce portrait très mélioratif une tignasse relativement courte, bouclée et brune, que le vent se charge de coiffer selon ses caprices, et vous avez une image très claire de notre bon Grégoire Passereau.
Physiquement c'est déjà pas simple, mais psychologiquement c'est encore une autre paire de manches. Ben comme vous l'aurez remarqué, il n'est pas des plus affables, ce n'est clairement pas le genre de personne à offrir des sourires charmants à tous les passants et à parler d'un cochon comme d'une fleur. Passablement violent, pas au point de frapper quelqu'un à mort mais au moins de lui balancer un truc si il va trop loin, il n'est pas non plus hyper sociable et ne s'en cache pas. Pourquoi se montrer sympathique ? Il ne voit pas l'intérêt, ce n'est ni drôle ni honnête. D'ailleurs, il prend un malin plaisir, non dissimulé bien entendu, à râler sur un peu tout le monde, étant apparemment très doué pour découvrir les pires défauts des uns des autres d'un simple coup d'oeil. Il suffit d'observer un peu leur attitude pour comprendre leurs tares, appelez ça "talent" ou "déformation professionnelle", en tout cas c'est bien pratique. Cela fait également de Greg un personnage difficilement influençable ; généralement le brun se considère comme assez grand pour se forger sa propre opinion, merci bien. Pas qu'il soit incapable de compromis, lorsqu'il le souhaite, il est capable de faire preuve d'une diplomatie surprenante, mais disons que dans la plupart des cas il n'en voit par l'intérêt. Il ne manipule que vaguement ses patients et c'est dans leur intérêt, dans les autres cas, son cynisme prend le dessus.
Faut dire que le doc n'est pas le meilleur exemple de philanthrope qui existe, il trouvera toujours quelque chose à dire à cette stupide humanité – et je vous rassure, les Pokémon c'est pas mieux, Psychose en a eu pour son grade également. Mais faut voir son entourage aussi ! Quand vous êtes entourés de sociopathes et d'enfoirés de première, que votre meilleur ami est le piaf le plus odieux de l'univers et que la personne à laquelle vous tenez le plus est une fille ingrate qui passe son temps à faire de la merde, y'a de quoi vouloir s'enfiler tous les médocs qu'il prescrit quotidiennement – emballage compris. Pas qu'il se considère comme meilleur que les autres, cela dit ; son attitude est désagréable mais pas nécessairement hautaine, si il a tendance à les cacher ou à les nier, le doc est plus conscient de ses propres faiblesses qu'on pourrait le croire. Et c'est pourquoi il évite de se mettre en danger d'ailleurs ; sans l'admettre, il est plus fragile qu'il en a l'air. Bien qu'irrévérencieux et bourru, il n'en garde pas moins une certaine prudence. Sagesse ? Le mot est fort et il trouve que ça sonne bien niais. Mais peut-être, pourquoi pas. Cela dit n'ayez pas trop d'espoirs, il reste volontairement cynique et pessimiste, un de ses nombreux kiffs étant de briser les espoirs de personnes particulièrement naïves. Citons par exemple les gamins sur lesquels il tombe de temps en temps ou les jeunes premiers du FPI, un peu trop mignons et stupides à son goût. Bah oui, désolé de se moquer de héros empêchant des milliers de morts qui auront lieu de toute manière tôt ou tard. Pas de quoi s'en vanter, ils n'ont fait que leur job, et c'est leur instinct de survie qui parle. Si il garde une certaine once d'espoir envers eux ? J'en doute. Si il trouve leurs actions justes ? Mmh, peut-être. Après tout, Greg n'est pas un mauvais gars, il a même un certain sens de la morale quoique peu manichéen. Comprendre les motivations de telle ou telle personne ne lui pose pas de problèmes. Ca ne l'empêchera pas de râler dessus plus ou moins méchamment. Réflexe, dira-t-on.
Névrosé de première, aussi. On va pas faire la liste de ses potentiels problèmes mais sachez qu'il les cumule, et si il n'a rien de particulièrement handicapant, on va dire que son bagage émotionnel est assez lourd pour occasionner des pétages de câble réguliers et clairement désagréables, surtout pour lui mais aussi pour ceux qui l'entourent. Mais bon, vous savez, il a des qualités aussi. Ouais, dit comme ça, ça sonne faux, mais je peux vous assurer que c'est le cas. Déjà il est loin d'être stupide, et même si on a vu plus brillant, ne doutez jamais de sa perspicacité, une de ses principales qualités. Très observateur, il prête systématiquement attention au moindre détail, c'en est presque effrayant. Doté d'une grande empathie, et très occasionnellement de compassion, il prend son job au sérieux et, ma foi, un excellent guide pour ceux qui ont des problèmes. Surtout familiaux. Mais on va pas évoquer sa famille ici, c'est une... longue histoire.
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My life as well
Et puis il a rencontré Benjamin, dit Ben. Ben était un de ses patients qu'on avait envoyé de force chez lui. Connu des services de police, il avait causé pas mal de soucis dans de nombreuses régions, citons notamment sa longue collaboration avec la Team Galaxie, dont il était un membre influent fut un temps. Maniaque des explosifs passablement fou, probablement sociopathe à l'impulsivité et la violence peu communes, il affichait, dès leur première rencontre dans le bureau de Passereau, un sourire relativement malsain et un regard de glace. Il ne battait jamais des cils, ne détournait jamais le regard ; il fixait Greg de manière franchement louche. Et si c'était son boulot de rencontrer des gens étranges et même de les soigner, celui-là mettait carrément le psy mal à l'aise, si bien que son premier réflexe aurait été de saisir une de ses balles anti-stress et de l'écraser dans sa paume. Mais il ne le fit pas. Il devait rester calme et tenter de comprendre les motivations, la manière de penser de ce personnage étrange. Dès le début, Ben se mit à se foutre de lui. Bon début en somme... ce mec avait le don de faire ressortir tous vos mauvais côtés, et avec humour qui plus est. Honnêtement, si il avait pu lui balancer un cendrier dans la gueule il l'aurait fait. La première séance ne fut pas très convaincante, par ailleurs. Ben laissa Greg plus perplexe qu'autre chose. Mais au fil des séances, il commença à se poser des questions à son sujet. Il commençait à se mettre à sa place, à penser comme lui. Et ça... ça le terrifiait. Parce que ce type était capable de tuer, de causer des ravages, que tout indiquait qu'il était cruel. Et pourtant... il avait des émotions. Probablement même des regrets et un certain sens de la pitié, quoique faible, si il en croyait ses observations. En d'autres termes, il le voyait comme bien trop humain. Au fil des mois, peut-être même qu'il finissait par le considérer comme un ami... et il y avait quelque chose de dérangeant à cela. Se mettre dans la tête d'un fou allait finir par le rendre fou lui-même, il le savait, mais la personnalité de Ben forçait une fascination malsaine qu'il ne pouvait réprimer. Et surtout, il était son patient ; était-il décent de rejeter un patient ? Hélas non.
Ils commencèrent à se voir hors de leurs rendez-vous réguliers, souvent à fumer des clopes dans les rues de la capitale, frissonnant sous le ciel gris hivernal. Si à l'origine, Ben était surveillé, ce n'était plus le cas aujourd'hui et il était absolument libre. Mais étrangement, ça n'effrayait pas plus Greg que ça. Il ressentait presque un certain soulagement de le voir libéré, dans la mesure où il semblait bien plus détendu. Peut-être même qu'il était... content pour lui ? Non, il ne devait pas. Sympathiser avec un criminel instable était complètement irrationnel et pas franchement prudent. Le truc, c'est que ce connard de Ben lui inspirait une sympathie pas possible. Greg manqua de sombrer dans la parano à cause de cela ; tous ses patients, particulièrement les plus dangereux, car il se rendait de plus en plus compte de leur existence, le terrifiait et il fit un piètre travail à cette période. Il n'osait tout simplement pas les analyser, trop se rapprocher d'eux, il faisait un blocage à ce sujet. Aussi il profita de la fin d'année pour prendre un congé bien mérité, et rester plutôt avec sa famille. Pas trop sa femme parce qu'elle commençait vraiment à lui taper sur les nerfs et qu'elle le mettait aussi mal à l'aise que les criminels, mais plutôt son frère et sa fille qui, même si ils étaient respectivement une princesse pleurnicharde et une fourbe capricieuse, étaient des personnes encore chères à ses yeux... et dont il ne douterait jamais, au moins.
Un jour, on lui proposa de bosser pour les Forces de Police Internationales. Son lieu de travail important peu le psy, il accepta sans trop rechigner, surtout que ça lui permettrait de côtoyer des personnes en principes choisies pour avoir la tête sur les épaules, un fort sens de la justice et pour être saines d'esprit. Il suffirait de soigner leurs quelques névroses liées aux horreurs qu'il voyaient, voilà tout... Ahah, il était bien naïf. En effet, Grégoire remarqua très rapidement que ses chers membres du FPI étaient tout aussi cinglés que ses autres patients, et que si ils se battaient pour la justice, on n'y trouvait pas moins des pleurnichards trop sensibles, un amnésique au nom de code complètement narcissique, de vrais malades qu'il cherchait à aider mais également de parfaits connards, parfois avec un sérieux problème psychologique, parfois juste méprisables. Bien entendu, il ne voyait que les cas qui nécessitaient un quelconque traitement, et pas tous les agents, surtout vu leur nombre. Il eut notamment l'occasion de parler avec un ou deux d'entre eux étant spécialisés dans la criminologie, chose qu'il avait un peu de mal à saisir et qui l'effrayait un peu au départ, et finalement le sujet finit par l'intéresser un peu.
Lorsqu'il revit Ben, celui-ci s'étonna de son absence. Etant perspicace, il lui avait demandé si il l'évitait – ce que Greg nia instinctivement. Mais le criminel ne le crut pas. Un sourire mi effrayant, mi pitoyable aux lèvres, il lui demanda :
"T'as peur de moi, c'est ça ?"
Avant de ricaner d'une voix rauque. Le coeur de Grégoire se serra lorsqu'il entendit cela, car c'était... la pure vérité, malheureusement. Oui, il avait peur de devenir comme lui. Etait-ce un tort ? Cependant... il avait commencé à relativiser un peu sur la nature des gens. Le bien et le mal étaient devenus des notions floues à ses yeux, et il n'avait pas plus d'à-priori sur un tueur que sur qui que ce soit d'autre. Cependant, force est de constater que Ben restait un individu effrayant pour lequel il avait bien trop d'empathie pour son propre bien ! Mais cette question l'avait achevée. Il ne pouvait plus ignorer Ben, ce serait fuir, manquer à son devoir et surtout... ne pas combattre son propre cauchemar qui était celui de devenir complètement cinglé. Si ce n'était pas à cause de l'ex-Galaxie, quelqu'un d'autre finirait par causer cela, n'est-ce pas ? Alors il devait affronter ses peurs et tenter de soigner Ben. Ce n'était peut-être pas la chose la plus raisonnable sur le coup, mais sur le long terme... ça lui serait sûrement profitable. Peut-être. Il ne pouvait que l'espérer. Et puis c'est pas comme si il était pas déjà névrosé.
"T'es con. Pourquoi j'aurais peur d'un ami ?"
Mais ce dernier mot avait eu du mal à sortir de sa bouche. Ben le remarqua peut-être, mais ne fit pas le moindre commentaire, et honnêtement... ce n'était pas plus mal.
Sa vie était chiante. Mais vraiment. Citons notamment ses horaires absolument insupportables et ses collègues pires encore, dans la mesure où le FPI était composé d'une sacrée bande d'abrutis, bras cassés par-dessus le marché. Lui qui n'était pas spécialement clean à la base, il devenait de plus en plus névrosé, au point qu'on lui conseilla carrément de prendre un psy lui-même. Conseil qu'il ne suivit évidemment pas, si il ne pouvait pas s'aider lui-même, ce serait vraiment un comble selon lui. Et de toute manière, se retrouver sur le divan à parler de sa vie le chantait moyennement, surtout face à quelqu'un dont il connaissait les techniques.
Anne-Lise devenait de plus en plus turbulente, commençant à fuir de la maison pour un oui ou pour un non. Véritable fugueuse compulsive, elle semblait incapable de tenir en place ou d'écouter les conseils plus ou moins avisés de ses chers parents, professeurs, amis, ou que sais-je encore. Une vraie tempête qui n'arrangeait pas du tout la vie de Greg dans la mesure où elle occupait une place assez importante dans celle-ci. Y'avait ça, y'avait les rechutes régulières de Louis, et y'avait sa femme. Soyons clairs ; ils ne s'entendaient plus du tout. Leurs engueulades étaient de plus en plus fréquentes et violentes, rien à voir avec celles du début de leur relation qui tenaient plus de l'amusement et de la taquinerie. Noémie commençait sérieusement à être glaciale et à le critiquer sur tous les points – notamment la cigarette et l'alcool. Elle ramenait toujours tout à la clope et la vodka. Ou alors son patient louche qui lui servait d'ami, ou bien son frère ennuyeux qui captait toute l'attention de la gamine, et j'en passe... et encore, ça c'était quand ils ne se lançaient pas des regards de profond dédain remplis d'une froideur peu commune. En général, Anna, en voyant cela, finissait par s'enfermer dans sa chambre en levant les yeux au ciel et en râlant, criant derrière la porte de sa tanière qu'ils étaient clichés, chiants et gueulards.
La demande de divorce survint assez vite. Ce fut Noémie qui avait eu l'idée, lui ayant autre chose en tête, mais Greg signa assez rapidement le contrat. Ca lui ferait de l'air et il se débarrasserait d'au moins un souci dans sa vie. De toute manière, le côté financier n'était pas un problème, dans la mesure où il pouvait survivre seul... La seule chose qui l'ennuyait, c'était pour sa fille. Elle était déjà mal partie niveau comportement, il espérait seulement que cette séparation arrangerait les choses et surtout, ne les aggraverait pas. Le truc, c'est que la garde fut confiée à Noémie. D'un point de vue technique ça l'arrangeait, d'un point de vue affectif ça lui posait pas mal problème, d'autant qu'il commençait à douter des capacités de son ex-femme à élever un enfant (de toute manière c'était toujours de sa faute lorsqu'on parlait du domaine comportemental, cette mégère avait forcément une mauvaise influence sur Anna). Elle avait quatorze ans à l'époque, et comment dire... ça se passa assez mal. Il prit un petit appartement en ville, parce qu'il s'était fait virer de chez lui en beauté, essayant de se rapprocher un peu de son lieu de travail, ce serait déjà ça de pris. Pour une fois, il fut presque content d'avoir Névrose et Psychose à ses côtés ; au bout de quinze ans de vie commune, le Passerouge commençait enfin à se montrer docile avec son dresseur, même si ça restait une belle plaie. Quant à Névy, il servait régulièrement de nounours à Grégoire lorsqu'il s'endormait à moitié ivre sur son canapé, à des heures indécentes, les nuits d'insomnie. Déjà que ses horaires au commissariat l'épuisaient, cette solitude le pesa un peu, surtout dans les premiers mois. Pas que sa femme lui manque, mais Anna, si. Au départ il était content d'avoir la paix, mais lorsqu'il se rendit compte qu'elle sortait de plus en plus souvent, faisait énormément de conneries et restait un peu plus souvent avec son ami Lukas qu'en cours, il commença sérieusement à s'inquiéter. Du coup il l'appelait régulièrement, mais... c'était aussi inutile que d'habitude. Et cette fourbe venait jamais le voir, sans parler de son frère, tu parles d'une famille ingrate, déjà qu'ils étaient tous fous ! Tout au plus étaient-ils venus fêter ses trente-trois ans. Ils lui avaient apporté un mille-feuilles alors qu'ils savaient très bien qu'il préférait la forêt noire.
"Tu deviens un peu vieux con, papa~ - Je confirme, souris un peu, t'es trop jeune pour devenir si aigri~ - Vous vous êtes mis d'accord pour me critiquer toute la journée, ou... ?"
Un an passa, une année relativement tranquille. Dans son ennui légendaire, il avait appris un mot ou deux de Kalosien à Névrose, lequel prononçait par télépathie et aussi péniblement qu'un Pokémon puisse le faire les quelques insultes bariolées enseignées par son dresseur. Il avait également appris comment utiliser ses pouvoirs psychiques pour avoir une idée plus précise des émotions de ses patients ou les altérer légèrement, et sa manière de faire léviter les choses se révéla bien souvent utile (surtout lorsqu'il oubliait une casserole sur le feu et que le Mystigrix devait la faire léviter avant que tout ne crame). Psychose ? Il n'espérait rien de ce Pokémon, voyons. Quoique... il lui a bien appris pas mal de mauvais coups. C'était ce en quoi il était le plus doué, non ? Oh, il avait continué un peu la pratique du saxo, qu'il avait abandonnée depuis quelques années déjà, et apprit même à faire de l'incidental music au trombone. Croyez-le ou non, mais c'est la connaissance inutile qui lui aura le plus servi lors de son service de psy du FPI.
A trente-quatre ans, début d'année, il était occupé une fois de plus à fêter son anniversaire seul dans son bureau. Il avait fêté ça avec un bon coup de vin, et tournoyait sur sa chaise, le regard vide de vie, en soufflant dans une langue de grand-mère, un chapeau en carton de forme triangulaire sur la tête. Première vision probablement très convaincante de son nouveau psy pour le patient... spécial qu'il reçut à partir de ce jour-là. Son nom ? Johan Holst. Autant dire que sur le coup, l'autre asperge avait dû vouloir fuir, on partait sur de bonnes bases. Selon son dossier, il était tombé d'un toit dans des circonstances mystérieuses (beaucoup supposaient une tentative de suicide, qu'est-ce que ça aurait pu être d'autre ?), avait miraculeusement survécu, et sortait à peine de l'hôpital. A lui de déterminer son état psychologique, d'autant que monsieur allait officier comme consultant pour les forces de Police. Bah putain, si il suffisait de se tirer une balle pour devenir Maître Pokémon, il aurait fallu le lui dire plus tôt. Ce type fut... très intéressant. Il l'est toujours d'ailleurs puisque, malgré le nombre de personnes qui nourrissent probablement des envies de meurtre à son égard, il est encore en vie. Il était agaçant aussi. Mais pas de la même manière que Ben, qui fascinait et terrifiait à la fois ; ce patient là avait probablement un bon fond, il l'a toujours senti, mais le masque de petit con qu'il revêtait en permanence et cette manière qu'il avait d'éviter ses questions lui valurent plusieurs cendriers dans la gueule. Au bout d'un moment, il apprit à les esquiver et Greg se prit un peu d'affection pour ce drôle de type, plus par habitude qu'autre chose en fait.
"Vous me rappelez Psychose, par certains aspects." Le Passerouge lui ayant déjà picoré les joues à lui aussi et embêté de diverses manières, Holst sembla ô combien flatté. Détail amusant (ou plutôt agaçant pour Grégoire, terriblement agaçant), ce mec était complètement dans le déni. Ce qui lui avait toujours donné quelques indices quant à son vécu, mais... rien de concret. Rien qui lui permette quoi que ce soit de plus que de bonnes gueulantes concernant le fait qu'il refusait d'admettre qu'il était un gros sociopathe narcissique.
Il sera rapidement appelé à Alera. Quittons enfin le froid de Kalos-Nord et la grisaille pour aller se dorer la pilule sur les plages d'une île tropicale ! Ouais, le seul problème était que le doc se moquait pas mal du climat dans la mesure où il quittait rarement son bureau. Ce dont il se plaignit le plus, en plus de devoir quitter son habitat naturel et de ne pas pouvoir embarquer la totalité de ses vieilleries adorées, c'était de devoir accompagner Levasseur, qu'il ne portait pas dans son coeur, et Holst, évidemment. Oh, y'avait aussi le fait qu'Anne-Lise se barrait constamment de la maison et qu'il ne pourrait plus la rattraper avant qu'elle ne quitte la ville. Et il ne pourrait plus soigner Ben, il espérait que celui-ci ne ferait pas sauter la ville, ce serait quand même emmerdant... Nan mais il était content d'aller à Alera, hein. Il râlait juste de plus en plus mais... c'est Grégoire, hein ?
Il eut tôt fait d'installer toute sa camelote dans son nouveau bureau. Constat n°1 : Le commissariat de Mell était beaucoup plus petit que celui d'Illumis, ça faisait donc moins de gens à embêter mais aussi moins de têtes à claques et de cendriers cassés. Constat n°2 : Il faisait beaucoup trop chaud en été. Dernier constat : Son vieux tourne-disques marchait encore à merveille, ce qui aurait au moins le mérite de le détendre.
"Pourquoi vous avez embarqué une... collection de balles anti-stress ?! - J't'en pose, des questions ?"
Ouais, il était entouré de fous et de sociopathes, comme quoi il était maudit – même si, vu son métier, il l'avait un peu cherché, peut-être que reprendre le resto familial était pas une si mauvaise idée au final. Mais il était un peu trop tard pour changer d'avis. Il prit rapidement ses marques cela dit, bien qu'étant peu enclin aux changements brusques, le déménagement se passa très bien. Il avait beaucoup de gens à soigner dans la mesure où ceux qui n'étaient pas complètement cinglés et menaçaient de tabasser les suspects avec des chaises finissaient névrosés, accro au café et insomniaques. L'un des seuls qui paraissait à peu près normal était Armin, à la limite. Mais Bronev était si ennuyeux qu'il ne fit office, au final, que de cible parfaite pour s'entraîner aux tirs de cendrier.
Il gardait des nouvelles de ses anciennes connaissances, notamment Louis bien sûr, mais aussi Ben puisqu'il fallait bien le surveiller, et au bout d'un an environ, son ex-femme le rappela. Non sans grogner, il lui avait demandé ce qu'elle voulait lorsqu'il apprit qu'Anne-Lise s'était barré avec son cher ami Lukas vers une destination inconnue, embarquant le pauvre garçon plus ou moins contre son gré. Il avait soupiré en songeant que vu les compétences de la police, ils ne risquaient pas de la retrouver de sitôt, mais en réalité il fut très inquiété par cette disparition. Il essaya de prendre des nouvelles pendant presque un mois d'angoisse – comme si il était pas assez au bord de la folie comme ça – jusqu'à ce qu'elle l'appelle, annonçant de la façon la plus tranquille du monde qu'elle avait été saisie d'une subite envie de voyage, et qu'elle s'était dit que Sinnoh serait cool. Elle était donc là-bas et avait rencontré le prof. Sorbier, elle et Lukas étaient en bonne santé et même en pleine forme, et elle étudiait un peu les Pokémon de la région, sujet qui la passionnait pas mal. Vous l'aurez deviné ; on entendait l'engueulade de Greg dans tout le commissariat. Les agents n'avaient pas fait de remarque cela dit ; ils avaient l'habitude.
La brune débarqua peu après à Alera, décidant qu'après la toundra gelée, elle se ferait bien une cure au soleil, et que son père lui manquait un peu pour une fois (et le portefeuille de son père aussi, oui). Elle débarqua donc comme une fleur dans le commissariat, ne craignant nullement de se faire virer ou prendre pour un dangereux éco-terroriste, et ouvrit brusquement la porte de son bureau avec un Tortipouss dans les bras. Elle avait récupéré des starters de Sinnoh lors de son voyage et s'était dit qu'à défaut de voir des vraies plantes à l'extérieur (ou d'en voir à la télé en HD, parce que la technologie c'est le mal), elle pourrait lui en offrir une vraie. Ainsi la tortue arriva dans ses mains. En toute honnêteté, il ne savait pas trop comment réagir avec cette petit boule d'affection beaucoup trop choupi pour le type bourru qu'il était, et il avait du mal à saisir pourquoi il le collait autant. Alors il l'appela Sociopathie, pour bien l'emmerder. Hélas, cela ne sembla pas vexer son nouveau compagnon. Anna ? Elle devint vite injoignable. Bon, au moins elle restait sur l'île et venait occasionnellement le voir (en ramenant Lukas bien souvent, au grand désarroi de Grégoire qui trouvait ce type aussi naïf et énergique que ces abrutis de flics), c'était déjà ça de pris.
Maintenant ? Il est toujours névrosé, il a toujours une légère crainte de basculer du côté obscur, il a toujours une famille de fou, il est toujours bien désagréable, il envoie toujours balader Holst. Mais c'est pas grave ; il a toujours la vodka et la clope.
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-------- sales bêtesPack starterNoeud Destin - Grelot Zen - Bizar. Encens |
--------------------- Un canardPseudo: Baguette ♦ Âge: Vieux ♦ Pays: [insérez un cliché français] ♦ Comment as-tu connu le forum ? Alors on s'est rencontrés dans un café et… ♦ Fréquence de connexion : Je suis un pilier de Cinna ok ♦ Crédit de ton avatar: La magnificence incarnée ♦ Double-compte ? LOL ♦ Le mot de la fin: Encore un perso respirant la joie de vivre et l'amour ♦ |
Dernière édition par Grégoire Passereau le Mar 12 Jan - 18:08, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: Don't expect me to heal your mind, I doubt it's even functioning. || Grégoire Passereau Lun 11 Jan - 22:18 | |
| Épouse-moi.
WAIT, J'AI UNE IMPRESSION DE DÉJÀ-VUE ! Je t'ai déjà demandé ...
BREF, YETEM FORT OMG |
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| Sujet: Re: Don't expect me to heal your mind, I doubt it's even functioning. || Grégoire Passereau Mar 12 Jan - 18:12 | |
| Et j'ai déjà refusé ♥ (jk, marions-nous dans un champ de fleurs ! Avec une COURONNE de fleurs !)
Sinon, je viens signaler que ma fiche est terminée, enjoy, en espérant que ça vous plaira~ (et que vous ne vous prendrez pas un cendrier, ce serait dommage) |
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| Sujet: Re: Don't expect me to heal your mind, I doubt it's even functioning. || Grégoire Passereau Mar 12 Jan - 18:19 | |
| LOOK AT THIS BEAUTIFUL MAN, HE'S PERFECT I LOVE HIM I LOVE HIS PLAYER And I love his creator, because I'm a narcissistic asshole ♫ |
| | | Admin Mari Takanashi
REGION : Johto POKÉBALL LANCÉES : 1237 A DÉBARQUÉ SUR L'ÎLE LE : 19/04/2014
| Sujet: Re: Don't expect me to heal your mind, I doubt it's even functioning. || Grégoire Passereau Mar 12 Jan - 22:27 | |
| Que dire ? Une fiche parfaite. L'histoire se lit toute seule, bien construite. Rien à redire. :3 re-reHello, nouveau cinnamonien Félicitations, tu es validé(e) ! Nous sommes heureux de te compter parmi nos chers et tendres tarés de membres A présent ta fiche archivée, ta couleur va t'être donnée. En attendant, tu peux entamer ta Carte Dresseur, mais également gérer tes éventuelles demandes de liens et/ou de RP. Ceci fait, tu peux à présent poster un peu partout, alors n'hésite pas à participer à notre flood et nos jeux afin de mettre une nouvelle pierre à l'édifice ! love ya |
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| Sujet: Re: Don't expect me to heal your mind, I doubt it's even functioning. || Grégoire Passereau | |
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| | | | Don't expect me to heal your mind, I doubt it's even functioning. || Grégoire Passereau | |
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